[CRITIQUE] 5 bonnes raisons de regarder “Les Dames”

Dernière mise à jour : juin 19th, 2019 at 09:56 am

4/ Le côté feuilletonnant de la collection

Contrairement aux autres pays – par exemple pour les séries britanniques Sherlock -, il est très difficile de trouver en France des séries sous forme d’unitaires, construits en épisodes bouclée pour l’intrigue mais conservant un caractère feuilletonnant pour la vie intime des personnages.

D’où le vrai plaisir de voir que les créateurs de Les Dames ont su faire cette proposition de diffusion par blocs de deux épisodes, espacés dans le temps mais avec des personnages récurrents dont l’histoire personnelle et les relations évoluent au fil du temps.

Car ce qu’oublie souvent les chaînes de télévision et les producteurs, c’est que ce format de 90 minutes – les épisodes de la série durent plutôt dans les 105 minutes – permet aussi de développer les personnages sur la longueur.

Ce parti pris donne en tout cas une série qui fait vrai, pas dans le fonctionnement de la police où les auteurs se laissent une certaine liberté (comme le rôle de la psychologue dans la série) mais où la vie intime des personnages n’est pas du tout accessoire et donne une vraie épaisseur aux personnages et a une vraie influence sur leur quotidien, leur travail.

Ainsi, chaque personnage évolue et reste marqué par ce qui lui est arrivé. C’est le cas par exemple de Martin encore traumatisé dans Dame de pique (2010) par l’échange de tirs qu’il a eu avec un meurtrier dans l’épisode précédent, Dame de cœur. Il y a même un épisode entier, Dame de sang, qui est intimement lié à sa vie personnelle.

Certaines affaires peuvent même devenir obsessionnelles comme pour son ancienne coéquipière Jeannette qui se met à douter de son arrestation d’un serial killer dans Dame de carreau lorsque dans Dame de cendres, des crimes similaires se reproduisent.

Ce cas de figure crée d’ailleurs des flashback dans Dame de cendres avec Jeannette qui ressasse ce qui s’était passé dans Dame de carreau. Et c’est un vrai plaisir de téléspectateur d’avoir ce passé commun et traumatique avec le personnage.

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Jean-Christophe Nurbel

Rédacteur en chef / Editor-in-chief chez Bulles de Culture

Accro aux films, aux pièces de théâtre, aux séries et à la culture en général, j'aime les œuvres qui me surprennent.

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