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Le prix de la paix (2020) de Petra Volpe image série télé
© SRF / Sava Hlavacek

Critique / “Le prix de la paix” (2020) de Petra Volpe

Diffusé sur ARTE à partir du jeudi 25 mars, Le prix de la paix (Frieden) de Petra Volpe est une mini-série historique revenant sur la Suisse de l’après guerre. La critique et l’avis série de Bulles de Culture.

Synopsis :

Suisse, 1945. La paix en Europe revenue, Egon Leutenegger (Dimitri Stapfer) a intégré le bureau chargé pour le ministère public suisse d’extrader, à la demande des Américains, les nazis en fuite.
Johann (Max Hubacher), son frère cadet, s’apprête, lui, à épouser Klara (Annina Walt), la fille d’Alfred Tobler (Urs Bosshardt), un industriel du textile dont il est devenu le bras droit.
Désireuse de s’engager auprès des réfugiés, Klara a rejoint, malgré les objections de sa mère (Sylvia Rohrer), l’équipe d’un foyer de la Croix-Rouge qui va accueillir de jeunes Juifs polonais rapatriés du camp de Buchenwald.

Le prix de la paix : une écriture documentée, une réalisation ambitieuse et de jeunes personnages attachants

Le prix de la paix (2020) de Petra Volpe image série télé
© SRF / Sava Hlavacek

Avec un tournage en Suisse (Berne, canton de Glaris, Fribourg, Zürich), un scénario de Petra Volpe (Heidi, Les Conquérantes), une image de Christian Marohl, un montage de Wolfgang Weigl, une musique d’Annette Focks et une réalisation de Michael Schaerer, Le prix de la paix est une série historique et chorale de 6 épisodes de 50 minutes.

Côté distribution, Max Hubacher (vu dans la série The Team) interprète un jeune industriel ambitieux suisse, Johann, qui va se compromettre malgré lui en voulant réaliser ses rêves. De son côté, Annina Walt (vue dans le long métrage Un menteur presque sincère) incarne Klara, la jeune épouse de Johann qui tente tant bien que mal d’apporter son aide aux jeunes réfugiés juifs dans un pays plus enclin à accueillir de riches anciens nazis cherchant refuge chez eux. Enfin, Dimitri Stapfer (vu dans la série Tatort) joue le frère de Johann, Egon, un enquêteur profondément marqué par la guerre et très déterminé à traquer les nazis cachés dans son pays.

Notre avis ?

Avec une écriture documentée, une réalisation ambitieuse et de jeunes personnages attachants, Le prix de la paix est une série qui rappelle avec à-propos un pan d’Histoire peu glorieux et méconnu de la Suisse pendant et après la Seconde Guerre mondiale

En savoir plus :

  • Le prix de la paix est diffusé sur ARTE les jeudis 25 mars et 1er avril 2021 à 20h55. La série est également diffusée en streaming et disponible en replay sur Arte.tv
Jean-Christophe Nurbel

Un commentaire

  1. Bonsoir Monsieur Nurbel,
    Vous écrivez que Le prix de la Paix rappelle un pan d’histoire peu glorieux et méconnu de la Suisse pendant et après la seconde guerre mondiale. Certains historiens suisses se sont employés depuis longtemps à faire la lumière (mais pas toute) sur l’attitude de la Suisse pendant cette période.
    Je ne voudrais pas que les Français qui vont regarder cette série avec beaucoup d’intérêt en concluent que la Suisse n’a été qu’antisémitisme et recherche de profit à cette époque-là.
    Mon père a fait partie de 10 000 soldats polonais accueillis par la Suisse en 1940, juifs et non-juifs, sans distinction. Ces 10 000 soldats, parfois très jeunes, ont été accueillis, tous ensemble, alors qu’ils se battaient contre les Allemands côté France, dans les rangs français. Puis ils ont été nourris, logés, de 1940 à 1945, dispersés sur tout le territoire suisse. Ils ont pu poursuivre leurs études , chacun à son niveau, passer le bac s’ils ne l’avaient pas, ou faire des études supérieures. Mon père, qui avait 20 ans en 1940, a pu faire des études de chimie poussées et obtenir un doctorat, enseigné entre autres à l’ Ecole Polytechnique de Zürich, par deux prix Nobel de chimie.
    Leur vie à tous a été sauvée, sauf parfois celle de ceux qui ont choisi de s’enfuir pour continuer à participer aux combats.
    C’est un fait remarquable et totalement inconnu: je ne connais pas d’historien ni de cinéaste qui ait cherché à
    faire connaître cet évènement.

    Bien à vous.
    Isabelle Frenkiel

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