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[CRITIQUE] #FIFM2016 “Le Duelliste” (2016), roulette russe

Dernière mise à jour : avril 11th, 2019 at 03:53 pm

Comme souvent, c’est dans la sélection hors compétition des festivals qu’il arrive de trouver des surprises qui se révèlent être des petites bulles d’oxygène. Parmi ces films, Le Duelliste (The Duelist) de Alexei Mizguirev, présenté au Festival International du Film de Marrakech 2016, blockbuster improbable et surprenant en provenance de Russie. Notre avis.

Synopsis :

Saint-Pétersbourg, 1860. Yakovlev (Pyotr Fyodorov), un ancien militaire, est devenu duelliste professionnel. Moyennant rétribution et en accord avec le code de l’honneur russe, il se bat pour le compte de ses commanditaires qui ne veulent ou ne peuvent combattre eux-mêmes, par peur ou par faiblesse. Mais Yakovlev n’a qu’une seule obsession: regagner son honneur et se venger de celui à cause duquel il a tout perdu.

Le Duelliste, un hommage aux histoires d’Alexandre Dumas

 

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Premier élément qui frappe devant Le Duelliste: ses similitudes avec les romans d’Alexandre Dumas. En effet, que ce soit dans les intrigues de cour, les frasques romanesques de ses protagonistes, ou la quête de vengeance de son héros, tout le folklore de l’écrivain français se retrouve ici appliqué au Saint-Petersbourg du XIXème siècle dans une intrigue sinueuse qui, si elle a beau dérouter dans un premier temps, se révèle être finalement assez prenante.

Désépaississant le mystère autour de son héros taciturne petit à petit, le film se dévoile beaucoup plus riche qu’il n’y paraît et surprend à créer quelques vrais moments de cinéma en rendant hommage aux films d’aventures de papa.

Petit bémol néanmoins, on regrettera l’absence de charisme du héros qui n’aura pas su apporter la nuance nécessaire à son jeu pour camper une relecture du Conte de Monte Cristo.

 

Un univers visuel soigné

 

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Malgré ses dix millions de dollars de budget, cette production russe  a le mérite d’offrir un spectacle soigné et visuellement terre à terre: on est loin de la bouillabaisse numérique qui enrobe systématiquement les blockbusters d’aujourd’hui. A la différence des trois mousquetaires de Paul W. Anderson, tout est construit en dur et les incrustations numériques se comptent sur les doigts de la main.

Au niveau de la reconstitution historique, c’est donc visuellement un sans faute et l’absence d’effets spéciaux ne fait que renforcer l’attrait de ce parti pris. Que ce soit dans les décors où les costumes, le réalisateur a su injecter une véritable dose d’authenticité, le tout souligné par une réalisation esthétisante et un découpage maîtrisé. Ici pas de problème d’illisibilité de l’action ou de “shaking cam”.

Sans être un grand film, Le Duelliste est un divertissement solide qui saura ravir les amateurs de films d’aventure à l’ancienne.

 

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France: inconnue
Salvatore V.

Un commentaire

  1. J’allais sortir au début du film quand j’avais compris que c’était un film russe mais contrairement à toi, c’etait le charisme du Heros pricipal qui m’avait attiré. Mais Ca reste un point de vu

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