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King of the Belgians image
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[CRITIQUE] #FIFM2016 “King of the Belgians” (2016) de Peter Brosens & Jessica Woodworth

Dernière mise à jour : avril 11th, 2019 at 03:53 pm

 

 

 

Film projeté dans le cadre de la compétition au Festival International du Film de Marrakech 2016, King of the Belgians, de Peter Brosens & Jessica Woodworth, a su faire sourire les festivaliers. Notre avis et critique sur ce petit ovni à la croisée entre la comédie et la politique-fiction.

Synopsis :

Le roi des Belges (Peter Van den Begin) est en visite d’état à Istambul lorsque la Wallonie déclare son indépendance. Au même moment, une tempête solaire paralyse l’espace aérien et les réseaux de communication. Décidé à tout faire pour rejoindre son pays qu’il refuse d’abandonner, le roi, accompagné de ses plus proches conseillers, s’embarque dans un road-trip surréaliste et humain qui va l’amener à se redéfinir lui-même…

King of the Belgians : Un film original à la croisée des genres

 

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D’emblée King of the Belgians peut déstabiliser par son mélange des genres. En effet, difficile au début de comprendre là où veut nous emmener le film avec son mélange de politique fiction et de comédie décalée. Il faut attendre une petite demi-heure, pour pleinement entrer dans l’intrigue avec ce road-movie tour à tour mélancolique et loufoque.

Le spectateur une fois embarquée dans l’odyssée improbable de ce monarque, qui voit la totalité de son monde se liquéfier sous ses yeux, fait alors partie de ce voyage improbable grâce à une mise en scène usant étonnamment le found footage. Le film, tourné comme un documentaire, voit ses protagonistes interagir avec le réalisateur, un documentaliste à la carrière ratée, qui devient vite un des héros du film.

Le métrage tisse tous ces divers genres entre eux pour au final en donner un seul, celui de « feel good movie ». Véritable réflexion sur la liberté et la simplicité à laquelle devrait aspirer tous les être, le film nous invite à saisir la vie telle qu’elle est, avec ses bonheurs et ses désagréments, et en profiter du mieux que l’on peut.

 

Une fable humaine mais réservée

 

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Mélancolique et débordant de tendresse, King of The Belgians réussit à livrer une fable foutraque mais très humaine. La renaissance de ce roi délivré du poids de ses entraves protocolaires et réapprenant à vivre au gré ses rencontres est assez succulente.

On pourra cependant reprocher au film de ne pas s’affirmer un peu plus au niveau de sa mise en scène. Alors peut-être est-ce simplement dû au choix du found-footage mais un plus de folie dans la réalisation comme dans l’écriture de certains personnages auraient été la bienvenue. Si le script aurait très bien pu être écrit par Wes Anderson tant on retrouve les mêmes ressorts humoristiques et la même narration, un univers plus visuel aurait pu compléter ce fabuleux script. En effet, cette recherche du réalisme absolu contre-balance un peu avec ce périple qui prend des allures de voyage initiatique.

Pas aussi fou qu’il aurait pu être, King of The Belgians demeure quand même un joli film plein d’humanité et de tendresse qui a le mérite de nous rappeler de profiter des choses simples.

 

En savoir plus :

  • Distribution France : inconnue
  • Date de sortie France : inconnue
Salvatore V.

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