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Les Grandes Grandes Vacances - poster

[ITW] #SerieSeries, Sébastien Oursel (Les grandes Grandes Vacances)

Dernière mise à jour : mai 29th, 2019 at 10:36 am

“Un projet à visée pédagogique”

Les Grandes Grandes Vacances - image
© 2015 Les Armateurs / Blue Spirit Studio

DT : Vous avez fait des projections dans les écoles ?

SO : On a eu plusieurs diffusions, une au Louvre avec des écoles, une au Mémorial de Caen…

DT : Et leur perception ?

SO : Super bien ! Il y avait des élèves de 6 à 12 ans, et même les plus grands, au collège, aiment beaucoup. C’est pas seulement un dessin animé, ça touche toute la famille.

DT : Et vous avez conçu le projet avec une visée pédagogique ?

SO : Hé bien, je suis prof d’histoire au départ, donc, oui, quand même. Delphine, elle, avait interviewé beaucoup de témoins, de personnes qui étaient enfants à l’époque.

DT : Que vous avez encapsulé à la fin de chaque épisode…

SO : Oui, tout à fait. En fait, tout ce qui est dans Les grandes Grandes Vacances, les événements sont des choses qui sont arrivés, à un moment ou à un autre, un endroit ou un autre … Les enfants résistants, c’est une réalité, il y en a eu, qui trimbalaient des lettres… Tout ce qui est système D, les jeux… Tout cela a existé. Et on a intégré cela dans nos arches narratives. Mais on n’avait que dix épisodes. On aurait eu treize épisodes, ça aurait été mieux. Mais avec dix, tout de suite s’est posé la contrainte de temps, d’ellipser des moments importants de la guerre. Il y a des sauts d’un an, un an et demi, six mois, mais on voulait raconter les événements importants de la guerre, qui peuvent être perçus comme important en Normandie ; donc, le débarquement à la fin, Dieppe.. Et comme c’est vu à hauteur d’enfant, le marché noir, la collaboration, un pilote allié qui tombe dans le champ d’à côté, la copine qui a une étoile jaune, tout cela était relié à une chronologie, la vraie, l’historique, et on abordait chaque événement en se demandant : comment les enfants pouvaient le percevoir à l’époque. Par exemple, à propos du marché noir, pour les enfants, c’est l’épicier qui est un pourri parce qu’il achète pas cher les produits et il les revend après aux gens de la ville. Le nazisme, la politique, c’est des choses que les enfants ne peuvent toutefois pas comprendre. Par contre, ils savent que les S.S., ce sont des salauds… On a toujours essayé de rester à hauteur d’enfant. Par exemple, quand les alliés vont débarquer, eux, ils ne savent pas où, comment, qu’est-ce qu’il va se passer. Et donc, on a raconté les enfants qui attendent les alliés : ils se demandent où ils sont, pourquoi ils ne sont pas encore là…

DT : Et en plus, en terme de production, cela aurait été compliqué de montrer le débarquement…

SO : C’est compliqué, oui. Donc, on ne voulait pas raconter la guerre, on voulait la raconter à travers ce que voit ces deux enfants, et leur bande d’amis.

Denis Tison

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