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[INTERVIEW] Antarès Bassis et Sophie Hiet (“Trepalium”)

Dernière mise à jour : juin 6th, 2020 at 02:10 pm

“Rendre 6 synopsis en deux mois,
l’angoisse!”

 

trepalium image Leonie Simaga Jean-Claude Lother
© Jean-Claude Lother

 

Bulles de Culture : Il y avait une mini-bible à Trepalium au départ ?

Sophie Hiet : Il y a avait la description de l’univers, un synopsis assez détaillé du pilote et des fiches personnages précises, leur trajectoire… C’était un document de 20 pages à peu près.

Antarès Bassis : Après, on a complété avec d’autres personnages, des politiques que l’on n’avait pas proposé au départ, Arte était en demande.

Sophie Hiet : Quand on a signé, on s’est dit : comment on va gravir la montagne ! (rires) Rendre six synopsis en deux mois ! Comment on va faire ? Il y a eu une montée d’angoisse et on s’est dit : “mince, qu’est-ce qu’on a fait ?” (rires)

Antarès Bassis : Mais c’était vraiment incroyable ! Il y a eu tellement de personnages à gérer…

Sophie Hiet : Par quel bout on va prendre tout ça ? Et puis on tire un fil et voilà. C’est une matière énorme ! Et encore, on n’était pas sur du 8 épisodes, donc c’est une sacré matière à manipuler !

Bulles de Culture : Vous avez repéré des thématiques récurrentes dans votre écriture ?

Sophie Hiet : Oui, la place que l’on prend dans la société à travers le travail, l’imposture aussi, prendre la place d’un autre… N’en tirez aucune conclusion ! (rires)

Bulles de Culture : Non, non ! (rires) On verra ce que cela donne dans les épisodes suivants ! Quel budget pour la série Trepalium ?

Antarès Bassis : Le budget officiel, on doit être à un million d’euros par épisode, ce qui est vraiment pas mal.

Sophie Hiet : Oui, c’est deux fois plus que pour une autre série d’Arte.

Bulles de Culture : Comme quoi, on peut faire de l’anticipation sans crever les plafonds budgétaires !

Sophie Hiet & Antarès Bassis : Oui, c’est sûr ! Souvent, les gens, même dans le milieu, confondent science-fiction et anticipation. Donc ils imaginent tout de suite des effets spéciaux, des trucs très chers, alors que nous, non, pas du tout.

Antarès Bassis : Ce qu’il faudrait pour rationaliser la production, c’est de travailler à flux tendu, écrire et produire en même temps.

Bulles de Culture : Comme sur Le Bureau des Légendes

Antarès Bassis : Voilà.

Bulles de Culture : Sauf que cela demande une mise de fond de départ énorme.

Antarès Bassis : C’est compliqué pour le système français de changer un peu, de bouger tout cela. Peut-être que faire des pilotes, ça permettrait de voir venir la saison à mettre en place.

Bulles de Culture : C’est l’idée émise par Delphine Ernotte [NDLR : directrice de France Télévision].

Antarès Bassis : C’est le contraire qu’il s’est passé sur The Boss. Ils n’ont pas fait de pilote et du coup, ils sont partis un peu dans le mur et la deuxième saison se termine un peu en eau de boudin.

Denis Tison

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