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Granny's dancing on the table affiche bulles de culture

Granny’s Dancing on the Table (2016) de Hanna Sköld

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:31 am

Granny's dancing on the table affiche bulles de cultureCe petit film suédois Granny’s Dancing on the Table de Hanna Sköld a piqué notre curiosité, tant par sa thématique universelle que par sa mise en scène particulière. Notre critique. 
    

Synopsis :

Eini (Blanca Engström) est isolée dans une forêt profonde avec son père (Lennart Jähkel) qui la maintient en captivité. Pour lui, le monde extérieur est une menace que sa fille ne doit pas côtoyer. Néanmoins, il n’hésite pas à infliger à son enfant des violences tant physiques que psychologiques. Eini saura-t-elle se détacher de l’emprise néfaste de cet homme immonde ? 

Un sujet difficile

 

Granny's dancing on the table photo
© Tamasa Distribution

Granny’s Dancing on the Table est un drame difficile sur la thématique de l’isolement. On pourrait tout de suite faire un parallèle avec Room (2015) de Lenny Abrahamson qui évoquait le quotidien douloureux d’une jeune femme et son enfant, captifs dans une cave de 15m2. Cependant, dans Granny’s Dancing on the Table, l’enfermement est davantage métaphorique puisque le personnage principal est plus prisonnière d’un passé familial douloureux que retenue dans un univers clos. 

En effet, la magnifique et grande forêt verdoyante est dépeinte comme un lieu de cauchemars ou s’entremêle passions et quête de liberté. 

Une mise en scène singulière

 

Granny's dancing on the table photo
© Tamasa Distribution

La réalisatrice a choisi une mise en scène novatrice en alternant prises de vue réelles et plans en animation. Elle réussit pour autant à rendre cohérent les deux mondes qu’elle lie parfaitement bien dans sa construction. Les scènes animées utilisent les marionnettes et rappellent quelque peu l’univers d’un Wallace et Gromit. Il ne faut cependant pas se laisser abuser par cet aspect enfantin. En effet, l’animation est utilisée dans Granny’s Dancing on the Table pour “édulcorer” une violence qui n’est pas montrable. 

La jeune actrice Blanca Engström tient parfaitement l’intensité tragique du propos. Discrète et profonde, elle est une révélation aux yeux du grand public qui a déjà pu la voir dans le film Un été suédois (2009) de Fredrik Edfeldt. On l’imagine bien percer à l’international, pourquoi pas dans un autre genre que le drame. 

Ce film à petit budget illustre le savoir-faire d’un cinéma suédois de qualité. On déplore cependant cette noirceur extrême et on espère que le cinéma suédois puisse un jour s’émanciper de ce carcan tragique pour se lancer dans de nouveaux styles dramaturgiques. 

 

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 20/04/2016
  • Distribution France :  Tamasa Distribution

 

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Antoine Corte

3 Commentaires

  1. Bonsoir à vous,

    au vu du résumé et de la BA, ce conte moderne n’a rien de rose mais je serais ravi de le découvrir. D’autant que c’est un film suédois, et je n’ai pas l’habitude d’en voir souvent 😉
    merci à vous
    bon we!!!

  2. Bonjour.

    Je participe avec plaisir à ce concours. Le pitch m’intrigue et me donne très envie de découvrir le film.
    Merci pour ce concours

  3. bonjour,

    un film peu ordinaire mais dont le thème de l’isolement m’intéresse par son approche, merci pour cette découverte

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