Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.
[CRITIQUE] "Powers" saison 1 : Le bon, la brute et la groupie 1 image

[CRITIQUE] “Powers” saison 1 : Le bon, la brute et la groupie

Dernière mise à jour : mai 18th, 2018 at 05:57 pm

Les comics se déclinent sous tous les supports, même la plateforme en ligne PlayStation Network (PSN pour les intimes) a succombé aux super-pouvoirs d’attraction d’audimat de ces personnages hors du commun. Qu’est-ce qui a le plus particulièrement attiré notre attention sur Powers de Brian Michael Bendis et Charlie Huston, cette série diffusée sur OCS Choc le même jour qu’aux États-Unis ? La présence de l’acteur sud-américain Sharlto Copley (District 9, Chappie) au casting. Nos impressions après avoir visionné les trois premiers épisodes de la saison 1.

Synopsis :

Deux détectives du service des homicides, Christian Walker (Sharlto Copley) et Deena Pilgrim (Susan Heyward), enquêtent sur des affaires impliquant des personnes douées de capacités extraordinaires, appelées les « Powers ».

Powers saison 1 :
Super-héros et anti-héros

 

Dans cette mode des adaptations de comics à tout va, il y a une sorte de sous-genre : la remise en question du statut du super-héros. Ainsi, dans la série Powers de 10×52 minutes, le dernier chic, c’est d’avoir un super-pouvoir. Non pas pour sauver la veuve, l’orphelin et le monde mais pour faire partie de la caste de ceux qui en ont.

 

Powers saison 1 image 1
© D.R.

 

Basée sur le comics éponyme de Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming, la série télé Powers offre la nouveauté de suivre un superhéros déchu — il n’a plus ses pouvoirs — et de le voir se débrouiller dans un quotidien qui s’est “normalisé” pour lui. Évidemment, pour que la série fonctionne, ce personnage va continuer à vivre des choses extraordinaires mais contrairement à un Oliver Queen (Arrow) super-entraîné ou à un Batman super-équipé, il ne pourra pas y répondre d’une façon surhumaine.

D’où l’intérêt d’avoir pris Sharlto Copley dans ce rôle. Révélé en paria dans le long métrage District 9, ce comédien ajoute à ce Christian Walker un corps et une voix atypiques dans cet univers aux personnages souvent très lisses. Il pose le regard d’un homme brisé par la vie mais toujours debout pour défendre ce en quoi il croit.

Des personnages nuancés

 

Powers saison 1 image 2
© D.R.

 

Ce qui séduit également dans la série télévisée Powers est son approche nuancée des personnages. Bien sûr, le genre charrie souvent son lot de personnages bien trop caractérisés — le gentil, le méchant, le mentor, etc. — mais ici, chacun d’entre eux semble recéler d’intéressantes contradictions internes. Ainsi en est-il du premier bad guy, Johnny Royalle (Noah Taylor), et de son étrange relation avec la pas si innocente groupie Calista Secor (Olesya Rulin).

Bien sûr, les effets spéciaux et les costumes sont kitsch à souhait — on pense notamment à cette intervention de Retro Girl (Michelle Forbes) pour mettre fin à une dispute aérienne — et les personnages ont parfois des réactions un peu trop stéréotypées — par exemple, les réactions anti-Powers pas très subtiles de la coéquipière de Walker, Deena Pilgrim (Susan Heyward).

Cependant, le plaisir de voir Walker-Copler et la fin du troisième épisode annonçant des lendemains qui déchantent avec le big bad guy Wolfe (Eddie Izzard) nous intriguent assez pour avoir envie de voir la suite. En tout cas, une saison 2 de Powers est confirmée.

À suivre..

 

 

En savoir plus :

  • Powers saison 1 est diffusé depuis le 10 mars 2015 à 20h40 (jour de diffusion mondiale) sur OCS Choc
Jean-Christophe Nurbel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.