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La Mort de Staline d'Armando Iannucci affiche

Critique / “La Mort de Staline” (2017) d’Armando Iannuci

Dernière mise à jour : juin 27th, 2021 at 10:59 pm

Armando Iannuci souhaitait réaliser un film sur le thème de la dictature. C’est maintenant chose faite avec La Mort de Staline (The Death of Stalin), un long métrage où la tragédie et le comique s’entremêlent. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Dans la nuit du 2 mars 1953, un homme se meurt, anéanti par une terrible attaque. Cet homme, dictateur, tyran, tortionnaire, c’est Joseph Staline (Adrian Mcloughlin). Et si chaque membre de sa garde rapprochée — comme Lavrenti Beria (Simon Russell Beale), Nikita Khrouchtchev (Steve Buscemi) ou encore Gueorgui Malenkov (Jeffrey Tambor) — la joue fine, le poste suprême de Secrétaire Général de l’URSS est à portée de main.

La Mort de Staline : de la tragédie à la comédie

Ce qui caractérise le plus La Mort de Staline, c’est son style. Après plusieurs satires politiques toutes aussi réussies, Armando Iannuci renouvelle l’expérience sur un thème très dur et lugubre.

Alors que le film est basé sur le décès imprévu d’un des plus terribles dictateurs de son époque, Staline, il arrive à nous faire rire.

Vous pouvez alors penser que cette réaction est totalement déplacée. Cependant, vous découvrirez un subtil mélange entre le comique de situation et la gravité des scènes. C’est l’atout majeur de ce long métrage.

Le rire est souvent généré par les réactions paniquées des personnages, leurs maladresses mais aussi par leurs atrocités, tout en respectant malgré tout les très nombreuses victimes de l’ancien dictateur communiste.

De la réalité à la fiction

La Mort de Staline caricature la nouvelle conquête du pouvoir qui s’annonce suite à l’attaque cérébrale du dictateur russe. Chaque membre de son Politburo s’imagine alors être son successeur et les stratégies se mettent en place.

Il est important de rappeler que ce long métrage est inspiré d’une bande dessinée éponyme de l’auteur Fabien Nury et de l’illustrateur Thierry Robin, publié en 2013 aux éditions Dargaud. Cette fiction s’appuie sur des documents solides et des faits réels.

Ainsi le spectateur est mis à l’épreuve. Certains évènements réels sont hallucinants et grotesques sans avoir besoin d’en rajouter. Il est donc parfois difficile de démêler le vrai du faux.

Un casting réussi

La constitution du Politburo a nécessité très certainement un choix précis des acteurs dans La Mort de Staline, les personnages étant historiques : Staline est joué par Adrian Mcloughlin, Beria par Simon Russell Beale, Khrouchtchev par Steve Buscemi, Malenkov par Jeffrey Tambor… chacun apportant une touche drôle et atypique à chacun de ses rôles.

L’absence d’accent russe n’est pas troublante. Ce choix est bénéfique car les caricatures n’ont ainsi pas un goût de « déjà vu ».

Tous les personnages sont très bien mis en lumière et on décèle rapidement les différences de caractères et d’ambitions.

Un seul bémol : la fin du film qui pourrait ne pas vous enthousiasmer mais je n’en dirais pas plus.

Notre avis ?

La Mort de Staline est un film osé mais le pari est réussi. Difficile par contre de dire si ce long métrage, inspiré de faits historiques, est plus réaliste que loufoque. Dans tous les cas, cette tragi-comédie ne vous laissera pas indifférent.

En savoir plus :

Céline D.

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