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X-MEN APOCALYPSE affiche

Critique / “X-Men: Apocalypse” (2016) : Apocalypse Now

Dernière mise à jour : janvier 31st, 2022 at 10:30 am

4e film super-héroïque de l’année,  X-Men: Apocalypse de Bryan Singer débarque sur nos écrans pour clôturer la deuxième trilogie consacrée aux X-Men. Après deux opus exceptionnels (X-Men : Le commencement et X-Men : Days of Future Past), Bryan Singer, père de la franchise mutante au cinéma, a-t-il réussi son dernier tour de piste ? L’avis et la critique film de Bulles de Culture.  

Synopsis :

Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse (Oscar Isaac), le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto (Michael Fassbender) pour nettoyer l’humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven (Jennifer Lawrence) et le professeur X (James McAvoy) vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale.

Un opus qui tranche avec le ton de la saga

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© 20th Century Fox 2016

Si beaucoup parle de Christopher Nolan comme le père du blockbuster super-héroïque moderne, il serait injuste d’oublier le travail de Bryan Singer sur les premiers X-Men. A une époque où le genre n’en était qu’à ses prémices, Singer, encore auréolé du succès d’Usual Suspects, appliquait sur le film un vernis ultra réaliste en privilégiant l’angle politique de l’œuvre.

Exit les uniformes colorés et autres intrigues tirées par les cheveux. Les X-Men au cinéma devenaient une allégorie du combat politique que mènent toutes les minorités dans le monde. Sans oublier de distiller une certaine de dose de divertissement et d’émotions, les X-Men estampillés Singer étaient des blockbusters élégants et profonds.

X-Men: Apocalypse tranche donc de manière assez brutale avec les travaux précédents de Singer sur la saga. La portée politique de l’œuvre s’envole au profit d’une débauche ininterrompue d’effets numériques et les rapports entre les différents protagonistes, pourtant le sel de la saga jusqu’à présent, sont réduits au  minimum. Pire, le métrage se met même à accumuler des incohérences avec les deux épisodes précédents, considérés comme canons de la même timeline.  Mais que s’est-il passé ?

X-Men: Apocalypse : un divertissement bancal…

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© 20th Century Fox 2016

Une fois accepté ce changement de ton, le long métrage X-Men: Apocalypse peut être jugé en tant que simple divertissement et même à ce niveau le bât blesse. Victime d’une écriture indigente, le scénario accumule les raccourcis d’écriture et, chose plus surprenante encore, sombre régulièrement dans la redite. Ainsi, c’est avec une certaine lassitude que l’on assiste (encore) à l’évasion de Wolverine après son opération et la perte de contrôle des pouvoirs de Jean, thème déjà exploré dans X-Men 3.

A cela s’ajoute certaines maladresses surprenantes. Ainsi, l’apparition de la troupe de bad guys (dont les costumes rappellent plus ceux du Cirque du Soleil que ceux d’un film X-Men) grâce à un portail dimensionnel dans un mémorial de la seconde guerre mondiale a de quoi laisser perplexe.

… à la réalisation efficace

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© 20th Century Fox 2016

Si la direction artistique ne laissera pas un souvenir impérissable, X-Men: Apocalypse est toutefois sauvé du naufrage par la réalisation soignée de Bryan Singer, qui, même si elle se noie sous un flot d’images de synthèses dans son dernier tiers, continue d’être particulièrement élégante pour un film de cette ampleur. Le métrage contient donc quelques scènes de bravoure qui valent le détour comme la scène d’introduction, ou encore celle où un Quicksilver nonchalant sauve l’intégralité du manoir de Xavier sur fond de Sweet Dreams d’Eurythmics.

Notre avis ?

L’apocalypse du titre s’applique à la saga X-Men qui voit ici ses fondations profondément chamboulées, en sacrifiant toutes les thématiques chères à la saga sur l’autel du blockbuster moderne. Ce postulat une fois accepté, X-Men: Apocalypse s’avère être un blockbuster efficace mais assez vite oubliable.

En savoir plus :

Salvatore V.

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