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Critique film Galveston de Mélanie Laurent avec Elle Fanning et Ben Foster présenté en première de Deauville 2018

Critique & Interview / “Galveston” (2018) de Mélanie Laurent

Dernière mise à jour : avril 8th, 2021 at 12:47 am

“Les producteurs m’ont proposé pleins d’acteurs que je n’avais pas envie de filmer”

Pourquoi avoir choisi Ben Foster dans le rôle masculin ?

Mélanie Laurent : C’était beaucoup moins évident pour ce rôle. Les producteurs m’ont proposé pleins d’acteurs que je n’avais pas envie de filmer. Quand Ben Foster est arrivé sur le projet, on a fait un Skype ensemble. Au bout de 20 minutes, il me dit : “Ok, on va faire ce film ensemble”. J’étais super contente. C’est un acteur avec une dimension dingue et très rare. C’est un homme talentueux, de caractère et qui ne fait aucune concession. Il aime son travail et il le fait bien. J’aimais bien la ressemblance entre Ben Foster et Elle Fanning. Ben Foster avait plus le réflexe “actor studio”. Alors qu’Elle Fanning a une approche plus instinctive. D’ailleurs, avant le début du tournage, Ben Foster m’avait prévenu qu’il voulait un peu prendre ses distances avec Elle Fanning pour s’immerger dans le personnage. Au bout de 2h, ils sont allés manger au restaurant ! On a oublié la méthode “actor studio” tout de suite.

Elle Fanning : J’avais peur car Mélanie m’avait dit qu’il était très sérieux. J’avais déjà travaillé avec des acteurs très fermés dans leurs rôles durant tout le tournage. Je ne critique pas. Tout le monde a sa technique. Mélanie m’avait dit de faire attention. Du coup, on a diné ensemble. Il y a eu un déclic. On s’est échangé des informations personnelles. On est vite devenus très proches. Cela m’a beaucoup aidé dans mon jeu, notamment dans les scènes très dures.

Quel a été le challenge principal sur ce film ?

Mélanie Laurent : Il y a eu plusieurs challenges. Déjà, il fallait parler en anglais toute la journée alors que je ne suis pas du tout bilingue. Je me souviens, la dernière semaine, j’étais tellement fatiguée que j’arrivais sur le tournage en disant : “And…Pfff, Just Do It”. Je n’avais plus de vocabulaire. Je n’arrivais plus à faire une phrase. Mon chef opérateur était français. Je devais alterner entre le français et l’anglais. Puis, il me manquait les termes techniques en anglais. Il y a aussi les longues journées de tournage de 14 heures. Sinon, le tournage s’est très bien passé. C’est allé vite. Normalement, j’ai deux mois de préparation, là, j’ai eu 10 jours. Je tourne d’habitude en 35 jours, je n’en ai eu que 23. C’est aussi un challenge. Après, aux Etats-Unis, il n’y a pas de final cut. On m’avait préparé psychologiquement. C’est bizarre pour nous et on apprend à se battre. J’ai hâte de refaire un film là-bas.

Antoine Corte

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