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In the Fade affiche film

Critique / “In the Fade” (2017) : Diane Kruger dans la tourmente terroriste

Dernière mise à jour : mars 7th, 2022 at 11:50 am

In the Fade (Aus Dem Nichts) de Fatih Akin a permis à l’actrice Diane Kruger d’obtenir un Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 2017. Depuis, le film, sur fond de terrorisme, a eu un excellent parcours à l’international avec notamment l’obtention d’un Golden Globe 2018 du Meilleur film étranger. La critique et l’avis film de Bulles de Culture. 

Synopsis :

La vie de Katja (Diane Kruger) s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe. Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.

In the Fade, des problèmes de crédibilité

In the Fade semble être un cri d’horreur du réalisateur Fatih Akin face aux maux d’aujourd’hui. Dans ce film, il dénonce tout à la fois la terrible épreuve du terrorisme, couplée avec la montée du néo-nazisme en Allemagne. En cela, le cinéaste s’éloigne du débat sur l’Islam et signe une œuvre atypique sur l’Histoire de son pays natal.

Cependant, il y a dans In the Fade de gros problèmes de crédibilité. En découpant son film en trois parties : l’attentat, le procès, la vengeance, on n’arrive pas bien à comprendre la cohérence globale de l’histoire. Fatih Akin livre plutôt trois films différents avec les mêmes personnages. S’agissant de toute la partie judiciaire, le travail de recherches autour du procès en Allemagne semble bâclé. Le réalisateur souhaite mettre en avant les faiblesses d’une enquête mais n’arrive pas à s’en imprégner. Du coup, on a du mal à s’insérer dans les rouages dramatiques du film.

Un film sur les émotions

Plus que la vérité, In the Fade est avant tout un film basé sur l’émotion. Pour cela, c’est Diane Kruger, filmée sans maquillage, qui est mise en avant. Elle est constamment dans un état de souffrance. Certes, elle se surpasse. Son visage, très souvent en gros plan, traduit la douleur immense de son personnage. Cependant, son personnage de Katja n’a pas les traits attachants escomptés. La protagoniste a des caractéristiques trop caricaturales définies par son désir de vengeance.

Notre avis ?

Dans In the Fade, on se passe de nuances. Les personnages sont manichéens. Il y a les gros méchants et la petite victime. C’est donc dans la désillusion qu’on sort de ce long métrage.

Le message est certes fort mais Fatih Akin a oublié la subtilité pour ce film qui est au final avant tout un tire-larmes.

En savoir plus :

Antoine Corte

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