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Action enfance fait son cinéma

ACTION ENFANCE fait son cinéma : rencontre avec Michel Hazanavicius et Maurice Barthélémy

La Fondation ACTION ENFANCE, chargée d’accueillir des enfants retirés à la garde de leurs parents, s’est entourée de 4 grandes écoles de cinéma pour lancer ACTION ENFANCE fait son cinéma, un festival de court métrage où 15 films sont soumis à un jury. Ce jeudi 24 septembre 2020 en direct sur la page Facebook de la fondation et sur leur site internet, nous connaîtrons le palmarès de cette 3e édition. Pour l’occasion, nous avons rencontré le réalisateur Michel Hazanavicius et le réalisateur/acteur Maurice Barthélémy, respectivement président et membre du jury.

“C’est important pour les enfants de construire quelque chose avec ACTION ENFANCE”

Bulles de Culture : Pourquoi avoir accepté l’invitation en tant que président du jury de cette édition d’ACTION ENFANCE fait son cinéma ? 

Michel Hazanavicius : Il faut se demander plutôt ce qui m’aurait poussé à refuser. Ce sont des belles initiatives qui apportent des expériences positives. Cela aurait été malvenu de ne pas accompagner cela. 

Bulles de Culture : Quel est selon vous l’attrait de cette interaction entre enfants amateurs et écoles de cinéma ? 

Michel Hazanavicius : J’y ai vu quelque chose de ludique. J’ai d’ailleurs été plus attiré par les films où on voit qu’il y a eu un réel amusement. C’est l’idée d’une aventure collective. On fait pas un film tout seul. On le fait avec les autres et on a besoin des autres. Je connais pas ces gamins mais ils ont vécu des moments difficiles dans leur histoire. Je me suis laissé raconter que c’était important pour les enfants de participer à une telle initiative pour construire un projet alors qu’ils vivent dans un univers familial déconstruit. 

Bulles de Culture : Voyez-vous parmi les jeunes amateurs des talents naissants ? 

Michel Hazanavicius : C’est très compliqué de dire ça. Il y a des gamins qui ont une présence évidente. Après, s’ils ont la chance de faire encore du cinéma, cela serait super. Mais ils sont à des âges où les personnalités changent beaucoup. On a beaucoup d’exemples de jeunes espoirs du cinéma mais qui n’ont rien donné après. Il faut beaucoup travailler dans ce métier. Je ne saurai donc pas vraiment répondre à la question. 

“Il va y avoir des facteurs positifs qui vont sortir de tout cela”

Bulles de Culture : Pourquoi avoir accepté l’invitation en tant que jury d’ACTION ENFANCE fait son cinéma ?

Maurice Barthélémy : Rien ne m’a poussé si ce n’est la curiosité. Je suis toujours très friand de découvrir des univers, des initiatives. Je ne savais pas du tout ce que l’expérience allait donner. On mélange des jeunes qui débutent en technique avec des enfants amateurs. 

Bulles de Culture : Avez-vous déjà été juré de courts métrages ?

Maurice Barthélémy : Non jamais. Ce n’est pas un format avec lequel je suis très à l’aise. Je suis plutôt de la vieille école avec des histoires un peu longues. C’est pourtant un exercice très difficile. Je me rends compte que les œuvres que j’ai vues ont énormément de contraintes, à la fois sur le jeu des enfants, sur la durée, sur la techniques…Certains s’en sortent de façon très évidente et d’autres moins. C’est le jeu. Au final, ce qui est cool, c’est de voir les gamins qui s’éclatent. Je suis très content. 

Bulles de Culture : Que pensez-vous de l’alliance entre jeunes professionnels en devenir et amateurs ? 

Maurice Barthélémy : Ce qui est marrant, c’est qu’on voit des enfants, qui ne sont pas acteurs, qui sont bluffants. Il y a des évidences tant au niveau de ceux qui se préparent à faire ce métier que pour ceux qui ne se préparent pas du tout et qui se retrouvent là par hasard. 

Bulles de Culture : La remise des prix se passe habituellement au Grand Rex. En raison de la crise sanitaire, l’événement se fait sur internet. Comment créer le lien dans ces conditions là ? 

Maurice Barthélémy : On sait tous qu’on traverse une période bizarre. Mais cela débouche sur une autre façon de créer un événement. Je suis pas dans la position de me plaindre par rapport à ce qu’on subit actuellement. Je me dis plutôt qu’il y a plein de choses qui changent et qu’il va y avoir des facteurs positifs qui vont sortir de tout cela. 

Entretien réalisé le 15 septembre à Paris.

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Antoine Corte

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