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La Casa del Papel partie 4 Netflix affiche série

Critique / “La Casa de Papel” partie 4 : que le chaos commence !

Phénomène des séries Netflix, La Casa de Papel est de retour sur la plateforme américaine pour une quatrième partie en streaming et en intégralité depuis le vendredi 3 avril 2020. De quoi pimenter votre confinement au côté du Professeur (Álvaro Morte) et de Tokyo (Úrsula Corberó). L’avis et la critique série de Bulles de Culture sur La Casa de Papel partie 4, une nouvelle saison qui vous fera trembler sur le sort de vos braqueurs préférés. 

Synopsis :

La partie 4 de La Casa de Papel commence dans le chaos : le Professeur (Álvaro Morte) pense que Lisbonne (Itziar Ituño) a été exécutée, Rio (Miguel Herrán) et Tokyo (Úrsula Corberó) ont fait sauter un char d’assaut et Nairobi (Alba Flores) est entre la vie et la mort. La bande traverse l’une de ses périodes les plus difficiles, et la découverte d’un ennemi au sein de ses rangs mettra le casse en péril.

La Casa de Papel : ce qu’il faut retenir avant de voir la partie 4

Pour les chanceux qui n’ont pas encore vu les trois premières parties de La Casa de Papel, attention, les paragraphes suivants contiennent des spoilers !

 

En décembre 2017, un raz-de-marée débarquait sur la plateforme de SvoD Netflix : la série espagnole La Casa de Papel, créée par Alex Piña et récupérée par la plateforme après sa diffusion initiale sur la chaîne espagnole Antena 3. Succès retentissant, nous avions pu alors découvrir une série sur-vitaminée avec un montage haletant, des rebondissements intenses et des séquences devenues cultes.

Dans La Casa de Papel parties 1 et 2, nous faisons la connaissance du Professeur (Álvaro Morte), un homme à l’air de bibliothécaire qui a pour ambition de faire le casse du siècle à la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre de Madrid. Pour parvenir à ses fins, il réunit huit criminels et les entraîne pendant des mois dans la campagne espagnole avant le jour J: l’impétueuse Tokyo (Úrsula Corberó), le quelque peu psychopathe Berlin (Pedro Alonso), la figure paternelle Moscou (Paco Tous) et son imprévisible fils Denver (Jaime Lorente), les discrets Oslo (Roberto García) et Helsinki (Darko Peric), l’énergique Nairobi (Alba Flores) et le jeune Rio (Miguel Herrán). Le plan ? S’enfermer déguisés en Dali dans la Fabrique nationale avec des otages et faire marcher la planche à billets en les utilisant comme main-d’œuvre — tout ça sans faire de victimes. 

Au cours des épisodes, ce plan du Professeur est mis à rude épreuve par l’inspectrice Murillo (Itziar Ituño), en charge des négociations du côté de la police. Semblant toujours avoir un coup d’avance, le Professeur se rapproche peu à peu de l’inspectrice mais ne s’attend alors pas à en tomber amoureux… 

A la fin de la deuxième partie, la bande se sauve in extremis avec l’argent pour des îles paradisiaques – sans Berlin, qui se sacrifie pour ses camarades. Monica (Esther Acebo), otage, a entretemps rejoint la bande et débuté une histoire d’amour avec Denver. Le sort du couple formé du Professeur et de l’inspectrice Murillo, qui a découvert sa vraie identité, semble également de bonne augure : elle le rejoint dans l’île où il s’est réfugié…

La séquence culte de ces deux premières parties ? La chanson Bella Ciao lorsque les braqueurs réussissent à creuser le tunnel qui leur permet de s’enfuir de la Fabrique nationale, des millions pleins les poches. 

Dans La Casa de Papel partie 3, se la coulant douce chacun sur une île lointaine, nos braqueurs voient leur vie paradisiaque mise à mal lorsqu’ils se font repérer par la police. Rio est enlevé et la bande se rassemble pour le retrouver.

Le Professeur doit alors concocter un nouveau plan infaillible et ce sera maintenant le braquage de La Banque d’Espagne, dans laquelle les braqueurs s’enferment à nouveau avec des otages. La bande réussit à libérer Rio qui rejoint ses acolytes. Mais les relations commencent à s’effriter et Rio rompt avec Tokyo…

A l’extérieur, le Professeur et l’inspectrice Murillo, devenue Lisbonne, mènent les opérations, tout en essayant de ne pas se faire attraper par la police. La fin de la troisième partie nous avait alors laissés sur un énorme suspens : Nairobi est entre la vie et la mort après s’être fait tirer dessus tandis que deux braqueurs font sauter un char d’assaut et que Lisbonne se fait arrêter. Entendant un coup de feu retentir et pensant que Lisbonne a été tuée, le Professeur déclare aux braqueurs enfermés dans la banque que la guerre commence…

La Casa de Papel partie 4 ne tient pas toutes ses promesses

La Casa Del Papel saison 4 netflix photo image
© Netflix

On retrouve donc dans les quatre premiers épisodes de La Casa de Papel partie 4 la marque de fabrique de La Casa de Papel : un montage énergique, une musique originale de Manel Santisteban et Iván Martínez Lacámara qui nous laisse le souffle coupé, des flashback sur la préparation — dans la cour d’école d’un monastère (le tournage a eu lieu dans un monastère près de Madrid) — et des scènes d’actions à couper le souffle.

Le premier épisode reprend ainsi les braqueurs là où nous les avions laissés : confinée dans La Banque d’Espagne — entièrement reconstituée en studio à Madrid pour le tournage —, la bande tente de sauver Nairobi, qui est dans un sale état. Son sort restera incertain jusqu’au bout, et cela donne lieu à des scènes irréelles dans lesquelles les braqueurs se transforment en chirurgiens pour la sauver. Le moindre petit geste pourrait la tuer…

Alors que l’étau se resserre autour de notre bande, la situation à l’extérieur n’est pas meilleure pour le Professeur : persuadé que Lisbonne a été tuée, il perd un temps espoir mais se ressaisit vite et une course-poursuite s’engage avec les policiers. Le danger est toujours présent, notamment lorsqu’une trahison pourrait se profiler, mettant le sort de tous en péril… Ce premier épisode ne nous laisse pas le temps de souffler, même à la fin avec un énorme cliffhanger qui ne manque pas de nous surprendre. Et ceux qui avaient adoré comme nous la scène Bella Ciao dans les deux premières parties ne seront pas déçus : des flashback nous font revivre le mariage de Berlin et une séquence qui deviendra aussi culte le montre chanter Ti Amo d’un air amoureux…

Au cours des trois épisodes suivants, la tension monte d’un cran, que ce soit à l’intérieur avec l’arrivée d’un nouvel ennemi au sein de la banque, ou à l’extérieur – où nous retrouvons la détestable inspectrice Alicia Sierra (Najwa Nimri) déjà en charge des négociations dans la partie 3, ce qui donne lieu à des faces à faces intenses avec l’un des personnages et un jeu de manipulation efficace, même s’il manque parfois de subtilité.

La Casa De Papel Season 4.
© Netflix

Malheureusement, certains écueils apparus dans la partie 3 ne sont pas évités dans La Casa de Papel partie 4 : parmi les quatre épisodes que nous avons vus, le deuxième et le troisième manquent de rythme et ont quelques longueurs. Les flashback, en particulier ceux du mariage de Berlin, ne sont pas toujours bien dosés ni toujours bien utiles, là où les flashback des parties précédentes servaient à faire monter le suspens en montrant les coups d’avance du Professeur face à la police. L’histoire s’enferme aussi dans des intrigues personnelles et amoureusess, laissant de côté le braquage et l’affrontement avec les forces de l’ordre. Enfin, le Professeur, dont l’infaillibilité du plan nous faisait tomber de notre chaise dans les premières parties, perd de son charisme en se laissant un peu trop avoir par les stratagèmes des policiers. 

Le quatrième épisode revient néanmoins aux fondamentaux et redonne du souffle à ce début un peu décevant : un ennemi se rapproche au sein de la bande enfermée dans la Banque d’Espagne et on se demande bien cette fois comment les braqueurs vont pouvoir s’en sortir…  

En savoir plus :

  • La Casa de Papel partie 4 est disponible en intégralité et en streaming sur Netflix depuis le vendredi 3 avril 2020
Cécile G.

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