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Venom de Ruben Fleischer affiche film

Critique / “Venom” (2018) : alors c’est comment ce film ?

Dernière mise à jour : octobre 16th, 2021 at 11:43 pm

Malgré des critiques mitigées aux États-Unis et en France, le long métrage Venom de Ruben Fleischer a pris la tête du box-office américain puis en France dès sa première semaine d’exploitation. Mais Venom est-il ou non un bon film ? La critique et l’avis film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Cela fait longtemps que le journaliste Eddie Brock (Tom Hardy) tente de révéler au grand jour les agissements du célèbre Carlton Drake (Riz Ahmed), le génial fondateur de Life Foundation, et cette obsession lui a coûté sa carrière et son couple. Alors qu’il enquête sur l’une des expériences de Drake, une forme de vie extraterrestre nommée Venom, celle-ci fusionne avec lui. Désormais doté d’incroyables super-pouvoirs, Eddie est capable d’accomplir pratiquement tout ce qu’il veut…
Sombre, tortueux et imprévisible, Venom est animé d’une rage absolue, ce qui oblige Eddie à lutter de toutes ses forces pour essayer de contrôler les redoutables capacités qui sont les siennes. Eddie et Venom ont besoin chacun l’un de l’autre pour atteindre leur but, et plus le temps passe, plus ils deviennent indissociables. Combien de temps Eddie sera-t-il encore lui-même ?

Venom : quand un super-vilain devient super-gentil

Disons-le tout de suite, le long métrage Venom ne ressemble pas du tout aux comics dont il est tiré. En effet, loin de la noirceur d’origine — Venom est un super-vilain de l’univers Marvel et son “hôte” Eddie Brock est un journaliste malhonnête — , ce film de Sony Pictures Entertainment raconte l’histoire de deux personnages, son hôte et son parasite extra-terrestre, tout ce qu’il y a plus de gentil.

Pourtant, l’approche différente de l’univers de ce personnage complexe — l’arrivée sur Terre d’entités extraterrestres utilisant les autres êtres vivants comme hôte (au risque de les tuer) et que traque un méchant riche et diabolique, interprété en mode Elon Musk et avec un plaisir non dissimulé par l’acteur Riz Ahmed — annonçait un point de départ intéressant et mixant les films de science-fiction de type Body Snatchers et les films de super-héros. Surtout qu’en plus, la tête d’affiche n’est autre que le comédien Tom Hardy qui a fait ses preuves dans des films tels que Mad Max: Fury Road (2015), The Revenant (2015) ou Legend (2015).

Un divertissement familial

Hélas, si le pur divertissement est bien au rendez-vous dans ce Venom version cinéma avec des scènes d’action et des courses poursuites spectaculaires — un bémol cependant pour le face-à-face final avec le big boss du film qui est prévisible et visuellement décevant — ainsi qu’avec les habituelles punchlines pour apporter une petite touche de comédie, l’intrigue s’appuie finalement sur une trame classique de deux personnages dissemblables qui vont (ô surprise !) finir par s’allier (et cohabiter) pour attaquer les méchants. Avec en prime une amourette avec un personnage de petite amie jouée par la comédienne Michelle Williams.

Alors qu’avec un acteur comme Tom Hardy, il y avait moyen tout de même de construire un personnage beaucoup, beaucoup plus complexe et surtout beaucoup plus barré ! Mais la fin du film qui se déroule dans une épicerie aperçue au début du film confirme définitivement cette volonté première de faire un film consensuel et tout public. Ce qui n’est pas en soi un défaut mais alors pourquoi choisir d’adapter un tel personnage au cinéma pour ensuite l’édulcorer ?

Bref, même s’il est loin d’être aussi original et noir que son comics d’origine, Venom est néanmoins un bon divertissement à partager en famille… et à condition de ne pas trop connaître sa version complètement différente en bande dessinée. D’ailleurs, pour la petite histoire, Venom fait partie de l’univers Marvel de Spider-Man et il a en plus connu plusieurs hôtes dans les comics, dont le personnage d’Eddie Brock.

Enfin, dans les scènes post-génériques que les aficionados des Marvel attendent toujours avec impatience, le super-vilain Cletus Kasady, alias Carnage, fait son apparition sous les traits du comédien Woody Harrelson, sous-entendant par là-même une suite à ce Venom. Tandis qu’un extrait du dessin animé Spider-Man : New Generation (2018) de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman, attendu dans les salles le 12 décembre 2018, donne un avant-goût — avouons-le, pas très emballant ! —  d’une version alternative et animée de Spider-Man.

En savoir plus :

Jean-Christophe Nurbel

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