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Ingrid Goes West affiche film

[CRITIQUE] “Ingrid Goes West” (2016) : un pamphlet contre les réseaux sociaux ?

Dernière mise à jour : avril 18th, 2021 at 03:07 pm

Ingrid Goes West est le premier long-métrage du réalisateur Matt Spicer. Il est présenté en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017. Le film pointe du doigt les dérives des réseaux sociaux. Notre critique et avis. 

Synopsis :

Ingrid (Aubrey Plaza), jeune femme mentalement instable, devient obsédée par Taylor (Elizabeth Olsen), spécialisée dans les réseaux sociaux et dont la vie semble parfaite. Un jour, Ingrid décide de rencontrer Taylor “dans la vraie vie”. Son comportement devient alors bizarre et de plus en plus dangereux.

Ingrid Goes West : Un Black Mirror actuel porté sur la jeunesse

 

Ingrid Goes West photo film critique
© D.R.

Ingrid Goes West est une sorte de long pamphlet contre les réseaux sociaux. A la manière d’un Black Mirror actuel, il est calibré pour parler aux jeunes générations. A commencer par le personnage principal d’Ingrid qui est une transposition de la jeunesse d’aujourd’hui. Pourtant, au-delà de son addiction, elle est un personnage dont on sent la folie pathologique. Elle est une malade psychiatrique. Instagram est la conséquence de ses obsessions et non l’inverse. Le film commence en ce sens par une scène où l’héroïne décide de pourrir le mariage de sa “meilleure amie”. Elle est alors directement envoyée en psychiatrie pour suivre un traitement qu’elle ne terminera pas correctement. Forcément, sa pathologie va reprendre le dessus et on va suivre pas à pas les rouages qui vont la mener dans les méandres de la fascination.

Elizabeth Olsen plus légère après Wind River

 

Ingrid Goes West photo film critique
© D.R.

Pour incarner la figure convoitée, nouvelle source des obsessions de la protagoniste, les producteurs ont fait un très bon choix en prenant l’actrice Elizabeth Olsen. Déjà aperçu dans le polar Wind River (2017) cette année où elle interprétait un jeune agent fédéral, elle change complètement de registre en renouant avec un rôle plus juvénile. On comprend que le sujet lui est familier tant ses soeurs, Mary-Kate et Ashley Olsen, ont côtoyé très tôt les affres de l’image. L’aspect immature de son personnage est un brin exacerbé, même si les phénomènes qu’on peut voir aujourd’hui dans les médias peuvent s’avérer bien pire !

Pour autant, Ingrid Goes West n’aura pas les mêmes impacts pédagogiques que Men, Women and Children (Jason Reitman, 2014). L’oeuvre de Matt Spicer sera plutôt une jolie histoire d’un cas personnel portée par des moments touchants sans grande universalité dans les propos. Loin d’un Virgin Suicide (Sofia Coppola, 1999), on est dans un cinéma d’anecdotes capables d’aborder une tranche de vie sans grand éclat mais avec une simplicité narrative.

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France : inconnue
  • Distribution France : inconnue
Antoine Corte

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