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Wonder Woman affiche film

Critique / “Wonder Woman” (2017) : le girl power selon Patty Jenkins

Dernière mise à jour : mars 12th, 2021 at 03:33 pm

Le temps d’une apparition de quelques instants dans le très moyen Batman v Superman : L’Aube de la Justice (2016) avait piqué la curiosité. Cette année, ça y est, Gal Gadot, dans la peau de Wonder Woman, est arrivée ! Les derniers résultats des films de DC Comics étant un peu mitigés, on était un peu inquiets. Mais, la réalisatrice de Monster (2003), Patty Jenkins, a su faire honneur au personnage. L’avis et la critique film de Bulles de Culture. 

Synopsis :

Avant d’être Wonder Woman (Gal Gadot), elle s’appelait Diana, princesse des Amazones, entraînée pour être une guerrière impossible à conquérir. Elle est élevée sur une île isolée et paradisiaque, mais lorsqu’un pilote américain s’écrase sur leur rivage et annonce qu’un conflit à grande échelle fait rage dans le monde, Diana quitte son foyer, convaincue qu’elle doit arrêter cette menace. Combattant aux côtés de cet homme et des siens pour mettre fin à cette guerre et à toutes les guerres, Diana découvre ses vrais pouvoirs… et son véritable destin.

Wonder Woman : un vrai film de super-héros

Wonder Woman critique photo film
© Warner Bros Studio

C’est exactement ce qu’est le Wonder Woman de Patty Jenkins. Un film qui provoque cette sensation de retour à l’enfance. En effet, quand on est enfant, les héros, on y croit dur comme fer. On guette leurs exploits et on a envie d’applaudir quand ils font de super actions. C’est ce sentiment que Patty Jenkins a parfaitement réussi à donner. Cette envie de marcher en cadence dans la rue sur l’air créé par Rupert Gregson-Williams, protégé du grand Hans Zimmer. Mieux, d’acheter le costume pour le prochain Halloween !

Patty Jenkins réussit donc son pari de mettre au goût du jour l’héroïne imaginée dans les années 40 par William Moulton Marston. Wonder Woman  est juste une icône et le film montre en plus un autre fantasme absolu que sont les Amazones. Souvent évoquées, elles ont rarement aussi bien mises en action. Chez Patty Jenkins, ce sont des femmes puissantes et pas repoussantes, sexy mais pas forcément sexuelles.

La question du féminisme ne se pose pas vraiment car la force des femmes est juste une évidence. Il n’y a même pas d’agressivité envers les hommes. Non, une femme qui se suffit à elle-même n’est pas forcément une rageuse !

La patte à Snyder

Wonder Woman critique photo film
© Warner Bros Studio

Patty Jenkins réalise le film certes, mais on ne peut s’empêcher de penser à Zack Snyder qui en a eu l’idée. On retrouve cette même exigence côté esthétique, notamment dans les scènes de combat.

La première bataille entre les Amazones et leurs envahisseurs est juste magnifiquement réalisée. On ne peut s’empêcher de penser à 300 (2006), tant le décor, les corps et leurs actions sont dans le beau. L’usage à juste dose de la slow motion qui a fait le succès du film ci-dessus cité amplifie la sensation d’omniprésence de Zack Snyder.

La différence entre le Wonder Woman de Patty Jenkins et les derniers films de son producteur est sans doute aussi la force de son scénario.  On le doit à Allan Heinberg, qui a officié avec succès dans les comics, mais aussi dans des séries plus modernes commeSex in the city, Grey’s Anatomy ou encore Scandal. Cela en fait clairement un geek, mais un geek éclairé, un scénariste capable d’amener le meilleur des deux univers et décrire avec justice la psychologie féminine.

Patty Jenkins, sortant d’un film très dur, où la vérité est laide et cruelle, passe donc avec aisance au fantastique. Il y a du Zack Snyder certes, mais on peut dire qu’elle a bien appris ses leçons et que l’élève a dépassé le maître !

Gal Gadot notre (S)hero

Wonder Woman critique photo film
© Warner Bros Studio

Pour réussir cette adaptation, il fallait une actrice capable de porter la légende.

Il n’y a pas à dire, l’actrice israélienne Gal Gadot avait la bonne pointure pour rentrer dans les bottes de cette Wonder Woman. Sa beauté sans âge l’éloigne du côté Barbie de Lynda Carter dans la série. Elle incarne à la perfection ce mélange d’impétuosité et de candeur.

C’est simple, elle est devenue Wonder Woman comme Robert Downey Jr est devenu Iron man, Chris Evans Captain America, à l’inverse d’une Halle Berry qui n’a pas su être Catwoman

À ses côtés, ses partenaires masculins ne sont pas tous au même niveau.

Si Chris Pine exploite à bonne dose son potentiel comique, Ewen Bremner ne sort pas de sa partition de gentil looser déjà vue dans Trainspotting. 

On peut regretter que Saïd Taghmaoui soit réduit à un rôle à la Huggy les bons tuyaux. On est néanmoins content de le retrouver dans une production de ce niveau.

Le petit bémol vient du personnage tenu par David Thewlis dont la transformation apporte une petite surprise, mais ne convainc pas à tous les niveaux. Pour le coup, cela manque un peu de “sexyness”…

Notre avis ?

En somme, ce premier film de super-héroïne chez DC Comics est un vrai bonheur !

On espère que le très attendu Justice League sera à la hauteur, que Zack Snyder s’alignera pour nous faire oublier les errements des derniers Batman, et autre Suicide Squad.

Et quand on sait qu’une suite à ce Wonder Woman est clairement envisagée, on ne peut que s’en réjouir, on en redemande !

En savoir plus :

Fanny N.

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