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[CRITIQUE] “War Machine” (2017) : Netflix continue son ascension dans le cinéma

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:28 am

War Machine de David Michôd est disponible sur Netflix depuis le 26 mai 2017. Avec ce film, dont Brad Pitt est producteur et au casting, la plateforme confirme son ascension dans le cinéma américain indépendant. Notre avis et critique. 

Synopsis :

Un film sur la guerre qui retrace le parcours en montagnes russes d’un général américain (Brad Pitt) et souligne la question très actuelle de la limite entre réalité et mascarade cruelle. Se prenant pour un leader né et persuadé d’être dans le vrai, il se précipite, droit dans ses bottes, au cœur de la folie.

War Machine décrivant un conflit absurde

 

War Machine photo critique
© Netflix

 

War Machine est une adaptation du livre, The Operators: The Wild and Terrifying Inside Story of America’s War in Afghanistan, tiré d’une histoire vraie. David Michôd évoque avec intérêt la ligne thématique de la guerre en Afghanistan à travers le prisme du général Glen McMahon. D’un côté, il s’attache à décrire un conflit absurde aux engagements contradictoires. L’axe de narration de War Machine met en avant au combien la présence américaine au Moyen-Orient devient un non-sens, laissant des soldats végétés avec des objectifs flous donnés par les hauts commandements américains.

Le Général McMahon va tenter de faire bouger les lignes en tirant une sonnette d’alarme auprès des autorités publiques. Pourtant, le réalisateur va nous montrer les complexités de ce personnage qui va vite partir en vrille. D’une base altruiste, il va être rattrapé par ses ambitions personnelles en tirant à bâton rompu sur ses dirigeants, à la limite de l’insurrection.

Une œuvre sérieuse saupoudrée de comédie

 

War Machine photo critique
© Netflix

 

David Michôd réussit un film de guerre en y distillant son style. Sans tomber dans le potache, il saupoudre de comédie une oeuvre imminent sérieuse. On voit par exemple le général lutter pour se servir de la webcam alors qu’il est en communication avec l’état major. La force de War Machine vient de cette évolution dramatique où on sent que l’hilarité de façade cache en réalité une réelle réflexion sociologique sur l’interventionnisme des États-Unis dans le Monde. On est dans le pendant comique de Jarhead (2006) de Sam Mendes.

On regrette néanmoins une seconde partie un peu moins rythmé que la première. Il faut dire que le réalisateur commençait fort dans une scène d’introduction percutante qui permettait de présenter l’ensemble des personnages. Quelques longueurs, notamment dans le dénouement du film qui a du mal à se conclure, n’enlèvent en rien à la bonne tenue globale de War Machine.

 

En savoir plus  :

  • War Machine est disponible sur Netflix depuis le vendredi 26 mai 2017
Antoine Corte

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