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Diane Kruger Talk Women in Motion photo
© Bulles de Culture

[Cannes 2017] Rencontre avec Diane Kruger pour “Women in Motion”

Dernière mise à jour : juin 1st, 2019 at 12:18 am

Diane Kruger est présente au Festival de Cannes 2017, venue défendre In The Fade de Fatih Akin en compétition officielle. Bulles de Culture a assisté à son intervention dans le cadre de Talk Women in motion, initiative lancée par Kering pour mettre en lumière la contribution des femmes dans le cinéma. Notre interview.

 

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A propos du film In The Fade qu’elle vient défendre en compétition à Cannes cette année

Diane Kruger : Il raconte la vie de Katja, le personnage qui j’interprète, qui s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe. J’étais touchée par l’histoire, surtout dans le monde dans lequel nous vivons. Il est devenu habitué à ces attaques terroristes, comme les derniers survenus à Manchester ce lundi. On entend pourtant rarement l’histoire des individus après la période médiatique passée. Il était important pour moi de jouer dans un film qui parle de l’après.

Comment se prépare t-on pour un tel rôle ?

Diane Kruger : In The Fade est tiré d’une histoire vraie. C’est un cas en cours en Allemagne. J’ai rencontré beaucoup de monde avec Fatih Akin, en particulier beaucoup de femmes qui avaient perdu des enfants dans ces circonstances tragiques des attentats.

Comment abordez-vous la première du film par rapport aux événements de Manchester ?

Diane Kruger : C’est un film pertinent qui montre l’autre facette. L’attaque terroriste n’a pas un caractère extrémiste.Aussi, on peut axer notre discours sur notre volonté principale, traiter le deuil et la reconstruction.

Qu’est-ce qu’une femme apporte pour vous au cinéma ? 

Diane Kruger : Les femmes ont un rapport particulier sur l’écriture. D’une manière générale, les films réalisées avec des femmes sont plus honnêtes.

“les films réalisés par des femmes sont plus honnêtes”

 

 

Les femmes s’expriment davantage. Si des réalisatrices sont de plus en plus embauchées par les studios américains d’Hollywood, je vois néanmoins une opportunité importante à la télévision.

Il y a une différence de traitement entre les français et les américains. En France, on m’a proposé des rôles complets. Aux US, les rôles d’importance sont surtout à la télévision. Mais, Netflix et Amazon donnent un espoir nouveau pour sortir des histoires sur des femmes fortes.

Diane Kruger “je vais réaliser une mini-série pour Google”

Je vais réaliser une mini-série pour Google qui portera sur des jeunes filles en train de réaliser des études de sciences. Je n’étais pas bonne en science mais cela m’a toujours fasciné la capacité des femmes à se battre dans ce domaine face à leurs collègues masculins.

Quelle actrice vous a inspirée ? 

Diane Kruger : C’est Romy Schneider qui m’a donné envie d’être actrice. Ces films étaient très connus en Allemagne. On les voyait tout les noël sur les écrans allemands. L’actrice avait cette lumière avec un côté tragique dans ses interprétations. Je suis également une grande fan de Marry Poppins.

Diane Kruger Talk Women in Motion photo
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Racontez-nous votre expérience avec Quentin Tarantino sur Inglorious Bastard ?

Diane Kruger : Quand vous travaillez avec un auteur visionnaire, cela vous donne des ailes. Il vous connait et pense que vous êtes la personne adaptée pour le rôle.

A propos de mon rôle de la film de Quentin Tarantino, il avait à la base quelqu’un d’autres en tête pour le rôle. Il ne pensait pas que j’étais Allemande. Aussi, j’ai été en Allemagne pour le rencontrer en fin de processus de casting. Devant lui, je suis arrivée en ayant appris le texte, ce qui est rare en audition. Puis, il m’a ensuite appelé pour manger ensemble une escalope viennoise. C’est lors du déjeuner que j’ai appris que j’avais le rôle. Avec Tarantino, il n’est pas possible de trahir son texte.  C’est pour cela qu’il cherchait quelqu’un qui vivait en Allemagne et qui connaissait bien la langue.

Pensez-vous que le droit des femmes soit menacé avec l’élection de Donald Trump ?

Diane Kruger : C’est à nous les femmes de réagir et de ne pas laisser passer ce moment dans l’histoire. Il y a une menace sur le droit des femmes. Peut-être qu’on est trop dans notre zone de contrôle. Il faut qu’on s’exprime partout et beaucoup plus.

Avec qui souhaitez-vous travailler ?

Diane Kruger : J’aimerais beaucoup travailler avec Michael Haneke. J’étais à Cannes quand il a reçu la palme d’or pour Amour et je l’ai croisé hier pendant le diner du 70ème anniversaire du Festival de Cannes. C’est quelqu’un de distant. Hier, j’étais avec Christopher Waltz, il était beau plus chaud avec lui qu’avec moi. J’ai essayé de lui glisser subreptissement que je voulais travailler avec lui. On verra !

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Propos recueillis le 24 mai 2017 à Cannes dans le cadre de Women in Motion. 

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Antoine Corte

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