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KING SKULL ISLAND affiche film

Critique / “Kong: Skull Island” (2017) : le roi d’un mythe

Dernière mise à jour : janvier 1st, 2022 at 11:30 pm

Depuis 1933, c’est la 9e fois que King Kong sort de sa tanière pour s’exposer devant la caméra de nombreux cinéastes allant de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack à Peter Jackson. Une longue existence qui permet à Jordan Vogt-Roberts d’écrire un nouveau chapitre à cette épopée : Kong: Skull Island. L’avis et la critique film de Bulles de Cuilture.

Synopsis :

Un groupe d’explorateurs plus différents les uns que les autres s’aventurent au cœur d’une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu’ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…

Dans l’esprit d’Homo sapiens, Kong est un Hominidé avec lequel nous partageons un ancêtre commun et près de 99% de notre ADN. Une ressemblance faisant naître une certaine empathie. Il incarne aussi cet animal au sommet de l’Empire State Building qui tient dans sa main à pouce opposable une femme en détresse aux cheveux d’or.
Tel est son portrait dans l’imaginaire collectif. Mais correspond-il à celui de Jordan Vogt Roberts dans Kong: Skull Island ?

La mythologie King Kong à travers les âges

Kong : Skull Island image film
© Warner Bros

Le réalisateur Jordan Vogt-Roberts a fait le choix d’humaniser son personnage principal. En effet, King Kong a été dessiné sous des allures anthropomorphiques, et cette caractéristique est sans doute la clé de voûte du film. Ni homme ni bête, dans Kong: Skull Island, le primate, habituellement quadrupède, acquiert une bipédie bien maîtrisée. Il semble également maîtrisé quelques outils et techniques comme le lancer de palmier.

Une chose est certaine, depuis sa première apparition en 1933, le bestiau a bien grandi. L’herbivorie semble lui avoir été profitable et permis de gagner quelques centimètres. King Kong nous toise désormais depuis ses 30 mètres de haut.

Protecteur de l’Ile du Crâne et vénéré par une tribu d’indigène, King Kong est véritablement l’espèce qui domine ce territoire inconnu. King Kong n’est plus le roi, il est passé au rang de divinité.

Kong: Skull Island : roi ou dieu ?

Kong : Skull Island image film
© Warner Bros

Qu’importe le titre, son statut ou son aura sont l’incarnation d’une arrogance que ne peuvent supporter l’équipe du lieutenant colonel Packard, interprété par Samuel L. Jackson (Miss Peregrine et les enfants particuliers, 2016 ; Tarzan, 2016). L’orgueil des explorateurs est la principale victime de ce film. L’homme américain n’aime pas être surclassé.

Le scénario de Kong: Skull Island, repose essentiellement sur ce vice inhérent de l’espèce humaine et l’incarnation des forces armées : le désir de domination. Il s’agit d’une trame conventionnelle, sans originalité, jouant sur les instincts primaires de vengeance incarnés par des militaires écervelés, en dualité avec les bons sentiments des scientifiques.

Malheureusement, il s’agit d’une clé souvent employée dans les grandes productions américaines. Les instincts primitifs humains font recette… et tiendront en haleine une majorité des spectateurs.

Notre avis ?

Kong: Skull Island sait nous capter par des images de qualité et une musique enivrante débarquant tout droit des années 70.

Le jeu des acteurs principaux, Tom Hiddleston (Crimson Peak, 2015) et Brie Larson (Room, 2015 ; State of Grace, 2013), ne laissera pas le public indifférent.

Par ailleurs, il sera intéressant de suivre la carrière de Jing Tian (La Grande Muraille, 2017), une jeune actrice chinoise, incarnant une scientifique dont le visage émerge dans le paysage cinématographique internationale.

En savoir plus :

Pierre L.

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