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A Cure for Life affiche

Critique / “A Cure for Life” (2016) de Gore Verbinski

Dernière mise à jour : septembre 23rd, 2020 at 08:03 am

Après notre rencontre avec Gore Verbinski de passage sur Paris pour défendre son nouveau film, A Cure for Life (A Cure For Wellness) avec Dane DeHaan, découvrez l’avis de Bulles de Culture sur son dixième long métrage.

Synopsis :

Lockhart (Dane DeHaan), jeune cadre ambitieux, est envoyé en Suisse pour retrouver la trace du président de la société pour laquelle il travaille, mystérieusement disparu. Il se retrouve piégé dans un étrange institut médical et découvre le but sinistre des services et des soins proposés aux patients. Lockhart va dès lors perdre pied et n’aura plus qu’une question en tête : peut-on revenir vivant de cette cure ?

A Cure for Life : une cure loin d’être de bien-être

Si le réalisateur américain Gore Verbinski a su séduire le public avec la franchise Disney des Pirates des Caraïbes (2003-2007) ou le film d’animation Rango (2011), il a aussi déçu avec son précédent long métrage, le western Lone Ranger, naissance d’un héros (2013) avec Johnny Depp.

Pour ce nouveau long métrage paré inutilement d’un autre titre anglais qui ne correspond pour le coup pas du tout à l’histoire du film, Gore Verbinski semble être revenu à un genre qu’il avait déjà abordé lors du remake du film japonais Ring : Le Cercle (2002), soit le genre thriller fantastique.

Dans de magnifiques paysages allemands, A Cure for Life nous entraîne donc au côté de l’antipathique cadre Lockhart, interprété par l’acteur Dane deHaan (The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un héros, Life), qui est forcé de se rendre dans un institut médical européen isolé pour récupérer son patron qui a envoyé une bien étrange lettre de renoncement à ses associés. Mais très vite, un accident de voiture va le rendre prisonnier d’un espace — comme dans les séries Le Prisonnier ou Wayward Pines où il prendra peu à peu la mesure de ce qui se cache derrière l’apparente “cure de bien-être” proposé par cet inquiétant institut.

Une déception

Le problème du thriller A Cure for Life est que s’il lorgne vers le long métrage Shutter Island (2010) de Martin Scorsese avec Leonardo di Caprio, il est très loin d’en atteindre le niveau. Pour créer l’ambiance mystérieuse et horrifique requise par le genre, Gore Verbinski multiplie les ressorts habituels tels que les sons appuyés (bruit de verre qu’on pose, bruit de cuvette des toilettes…), les regards sous-entendus entre personnages, les cadrages un peu particuliers, les images d’hallucinations… et le problème est que le film donne une impression de déjà-vu que le scénario est très loin de gommer car beaucoup trop linéaire malgré l’idée originale de créer du danger autour d’une cure thermale.

De son côté, sur ses béquilles, le futur Valerian de Luc Besson, Dane DeHann, est très loin d’offrir une palette de jeu aussi large que celle du récent oscarisé Leonardo diCaprio et…

Cliquer sur le dossier pour afficher le spolier sur la fin de A Cure for Life
… son étonnant sourire à la fin du film est difficilement compréhensible.

Et que dire du personnage de jeune femme en détresse interprété par l’actrice Mia Goth

Bref, avec son histoire prévisible, sa réalisation classique et malgré son histoire singulière d’aquifère, le long métrage A Cure for Life n’aura pas su étancher notre soif pour le genre. Dommage.

En savoir plus :

Jean-Christophe Nurbel

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