Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.

Vidéo / Interview de Gareth Edwards (“Rogue One: A Star Wars Story”)

Dernière mise à jour : décembre 25th, 2021 at 09:39 pm

En marge de la sortie de (2016) de Gareth Edwards, le réalisateur de Godzilla s’est prêté à un jeu de questions/réponses pour le plus grand bonheur des fans de la saga étoilée. Interview.

Synopsis :

nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils doivent absolument dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Sorti ce mercredi 14 décembre 2016, Rogue One: A Star Wars Story de Gareth Edwards est le premier spin-off de l’univers de Star Wars. Retour sur notre rencontre avec le réalisateur Gareth Edwards.

Interview de Gareth Edwards, réalisateur de Rogue One: A Star Wars Story

Vous avez réalisé Monsters (2010) avec une équipe de moins de dix personnes. Qu’est-ce que ça fait de passer à un film aussi gros que Star Wars avec Rogue One: A Star Wars Story

Gareth Edwards : C’est la même chose, à la différence que sur une grosse production, le réalisateur est très protégé : il est dans une bulle. Les seules personnes auxquelles je parlais étaient les comédiens et le directeur de la photo. Les deux présentent des avantages. Sur un petit film on nous demande comment on a réussi à faire le film avec si peu de moyens, mais sur un gros film, on ne nous demande jamais comment on a réussi avec autant de moyens, car c’est beaucoup plus difficile à gérer. J’ai essayé de mélanger le meilleurs des deux.

Du cinéma de genre indépendant à la grosse machinerie hollywoodienne

Comment “manipule-t-on” une licence aussi installée que Star Wars

Gareth Edwards : Notre film avait un problème singulier : on en connaissait la fin puisqu’elle est évoquée dans l’épisode IV [NDLR : Star Wars : Episode IV – Un nouvel espoir (1977)]. On a donc dû prendre les choses à l’envers. J’ai essayé d’éliminer tous les éléments de science-fiction comme si c’était un film historique : à un moment dans le film on parle d’une super arme telle qu’une arme nucléaire. Je me suis souvenu de mes années de documentalistes à la BBC où j’avais travaillé sur un documentaire sur l’arme nucléaire et le regrets des scientifiques ayant contribué à l’avoir créée. Je me suis servi de ça pour créer le personnage du père. Dans Star Wars, il est souvent question de la notion de famille : le péché des parents et la rébellion des enfants. C’est le cœur de notre film.

Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre innovation et respect de l’héritage ?

Gareth Edwards : Je suis un grand fan de Star Wars, et quand j’avais trente ans je suis allé en Tunisie sur les décors originaux. Quand on commence un Star Wars, on a envie d’en mettre le plus possible et ça ne marche pas comme ça. On a commencé le film en réfléchissant aux personnages. Par exemple les stormtroopers, je ne les trouvais pas assez effrayant dans leur look d’origine. On a trouvé des designs dans les archives de Lucasfilm qui permettaient de repenser leur design : on a donc choisi des acteurs d’1m90 pour repenser le design des stormtroopers.

La conception de Rogue One: A Star Wars Story, premier spin-off de la saga spatiale

Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Greig Fraser, le directeur de la photographie de Zero Dark Thirty (2012) ?

Gareth Edwards : Quand j’ai commencé à bosser sur Rogue One: A Star Wars Story, je voulais du réalisme. Ce qui est difficile à entendre pour un directeur de la photo. Greig Fraser avait le même sens de la photo que moi. Pour ça, on a établi un code de choses à ne jamais faire. On a réussi à obtenir un look “années 70” en arrivant à fixer un objectif anamorphique sur une caméra numérique.

Quelle est le secret pour créer une alchimie entre les quêtes des personnages et l’intrigue du film ? 

Gareth Edwards : Il y a beaucoup de personnages dans ce film, chacun a son cheminement et il est différent des autres : on raconte le film a partir de ces héros. Je suis parti de l’histoire de Jyn Erso [NDLR : personnage interprété par Felicity Jones] et on a senti qu’il fallait un personnage qui ait une croyance dans la force : ça serait elle, vu qu’il n’y aurait pas de Jedi. On est aussi remonté aux influences réelles du film pour George Lucas telles que La Forteresse cachée (1958) de Kurosawa où deux personnages ont inspiré R2D2 Et C3PO. Ce qui nous a permis de créer de nouveaux personnages. A chaque fois que quelqu’un nous disait “j’aime moins ce personnage” ou “il n’est pas intéressant”, on le retravaillait.

L’émotion d’appartenir à l’aventure Star Wars

Comment avez vous réagi en apprenant que vous alliez faire un Star Wars ?

Gareth Edwards : Je n’y croyais pas. J’ai cru que l’e-mail était destiné à quelqu’un d’autre. Je sortais d’un gros film [NDLR : Godzilla (2014)] et j’avais besoin de vacances quand j’ai reçu le coup de fil confirmant mon implication au projet. C’était dix minutes avant que le reste du monde ne l’apprenne. Du coup la première personne que j’ai appelé, c’était ma mère. Je l’ai appelé avec FaceTime [NDLR : une application de visioconférence] et j’ai pu faire une capture d’écran de sa réaction quand elle a appris la nouvelle !

Propos recueillis à l’hôtel Le Meurice (Paris, France) le mardi 29 novembre 2016.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Gareth Edwards dans la vidéo placée en début d’article.

En savoir plus :

Salvatore V.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.