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[CRITIQUE] #FIFM2016 “Parting” (2016) de Navid Mahmoudi

Dernière mise à jour : avril 11th, 2019 at 03:53 pm

Le film Parting de Navid Mahmoudi est en sélection officielle du Festival International du Film de Marrakech 2016. Notre critique. 

Synopsis :

Deux jeunes Afghans, Fereshteh (Fereshteh Hosseini) et Nabi (Reza Ahmadi), s’aiment passionnément mais Fereshteh doit suivre ses parents qui quittent le pays pour se réfugier en Iran. Quelque temps après, Nabi décide de traverser illégalement la frontière pour rejoindre sa bien-aimée et l’emmener avec lui vers une vie meilleure, ensemble, en Europe.

Parting, engagé mais dénué de substance

 

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Parting aura de quoi décontenancer un festivalier féru du cinéma iranien, comme peu le proposer Asghar Farhadi. En effet, là où ce dernier sait dépeindre avec pédagogie la culture de son pays en s’adressant à un public mondial, Navid Mahmoudi aborde un problème politique actuel, celui de la fuite d’un régime totalitaire, par le petit bout de la lorgnette.

En effet, s’il veut dénoncer l’infâme commerce qui se trame autour des passeurs clandestins, le film se perd tout d’un coup dans une intrigue sans intérêt où l’objectif des protagonistes est de rassembler une somme d’argent, censée payer les passeurs. Ce faisant, le réalisateur élude tout l’aspect épique et humain de ce voyage clandestin pour finalement nous livrer une errance sans fin dans les quartiers de Téhéran.

Poussives et répétitives, c’est avec lassitude que le spectateur assiste aux pérégrinations peu accrocheuses de ce couple maudit aspirant à des meilleurs lendemains. Le réalisateur est passé avec Parting à coté d’un sujet pourtant fort qui méritait un certain éclairage.

 

Une mise en scène indigeste et excessive

 

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La scène d’ouverture, vue subjective du héros en fuite caché dans un coffre de voiture,  fait naître une certaine tension qui attise l’intérêt du spectateur. Cette introduction pourtant aguicheuse n’est pas à l’image du reste du long-métrage. En effet, entre préparation de sandwichs et appels interminables pour trouver de l’argent, on est vite dans un cycle répétitif consistant à voir les héros passer des coups de fil, dans une mise en scène laborieuse et statique.

Deux mots sur le montage : mal maîtrisé, il laisse traîner les scènes en longueur quant il n’arrive pas à rendre lisible l’action à l’écran.

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France : inconnue
  • Distribution France : inconnue
Antoine Corte

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