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Assassin's Creed affiche

Critique / “Assassin’s Creed” (2016) de Justin Kurzel

Dernière mise à jour : septembre 28th, 2021 at 09:31 am

Adaptation des célèbres jeux vidéos d’aventure comme la déclinaison Rogue ou Unity, Assassin’s Creed débarque au cinéma sous la direction du réalisateur Justin Kurzel avec Michael Fassbender, Marion Cotillard et Jeremy Irons. L’avis et la critique film de Bulles de Culture. 

Synopsis :

Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, l’Animus, Callum Lynch (Michael Fassbender) revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle.  Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

Assassin’s Creed dans la continuité de MacBeth

assassin's creed michael fassbender
© 20th Century Fox 2017

Assassin’s Creed n’est pas la première collaboration du duo Michael Fassbender et Marion Cotillard qui ont déjà travaillé ensemble sur la précédente réalisation de Justin Kurzel, Macbeth (2015). Il faut dire que l’adaptation du jeu vidéo présente plusieurs similitudes avec le drame cinéma écrit par William Shakespeare à commencer par son côté onirique.  En cela, l’histoire d’Assassin’s Creed nous plonge dans une épopée théâtrale avec jeux de pouvoirs et mysticismes.

Côté visuel, la caméra de Justin Kurzel donne du grand spectacle à commencer par ses plans aériens où l’on suit un aigle en train de voler.  Pas besoin de 3D pour avoir le vertige lorsque le personnage principal exécute son saut de l’ange, clin d’œil à la gestuelle utilisée dans les jeux vidéo. Cette mise en scène spectaculaire est couplée à une musique, composée par Jed Kurzel (également présent sur Macbeth), qui donne de l’énergie au film, notamment aux scènes de combats.

Entre Indiana Jones et Benjamin Gates

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© 20th Century Fox 2017

Entre Indiana Jones et Benjamin Gates, Assassin’s Creed a tout pour devenir la nouvelle franchise d’aventure alliant les ressources du cinéma (20th Century Fox) à celles du jeu vidéo (Ubisoft). Le scénario est en cela pas inintéressant puisque le film arrive à se détacher des gameplay en proposant une construction dramatique qui se situe autant dans le présent qu’au sein de l’Animus (une machine capable de lire la mémoire de ses ancêtres). De même, on n’est pas totalement dans une construction calibrée “blockbusters” avec ce choix de préférer se concentrer sur une scène finale spectaculaire plutôt que de miser sur des scènes d’action tout au long du film.

Si les initiés savoureront la proposition cinématographique, les novices seront à l’inverse un peu perdus par la proposition de Justin Kurzel qui n’est pas tellement didactique. Aussi, il faut se torturer les méninges pour comprendre les codes de cet univers qui est déjà ultra construit dans le milieu du gaming.

De même, on peut reprocher à certaines scènes de ne pas aboutir, usant trop souvent d’ellipses temporelles coupant le spectateur de son récit. Le protagoniste saute d’un immeuble, puis se retrouve quelques minutes plus tard en plein milieu de la citadelle sans trop savoir comment il a réussi à se réceptionner.

L’appui des deux comédiens Michael Fassbender et Marion Cotillard

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© 20th Century Fox 2017

Heureusement qu’on peut compter sur l’appui des deux comédiens Michael Fassbender et Marion Cotillard comme caution cinématographique. Le premier n’en est pas à son premier coup d’essai au niveau des films d’action. Déjà Magneto dans les franchises X-Men (dont X-Men Le Commencement [2011] de Matthew Vaughn), il a la carrure tant physique que psychologique pour relever le défi de l’Animus. Plus étonnant, on ne voyait pas forcément Marion Cotillard dans un tel rôle aussi branché “geek”. Après visionnage, on se dit pourquoi pas ! Ne faisant pas des étincelles, elle est totalement crédible dans ce rôle de premier choix.

Assassin’s Creed aura donc un côté réjouissant pour les fans de jeux vidéo et restera légèrement obscur pour les autres, qui en prendront quand même pleins les yeux.

En savoir plus :

Antoine Corte

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