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[CRITIQUE] “Peter et Elliott Le Dragon” ( 2016) , Le Bon Gros Disney !

Dernière mise à jour : mars 25th, 2019 at 12:27 pm

David Lowery, remet au goût du jour une des premières tentatives de Disney de mêler fiction et animation avec le remake de Peter et Elliott Le Dragon (Pete’s Dragon). La version de 2016 atteindra -t-elle le succès (plutôt musical) de celle de 1977 de Don Chaffey?

Synopsis :

M. Meacham (Robert Redford, vieux sculpteur sur bois se fait un plaisir depuis longtemps à raconter des histoires de dragons aux enfants du quartier. Sa fille Grace (Bryce Dallas Howard) est persuadée que ces histoires ne sont que des contes pour gamins jusqu’au jour où elle rencontre Peter (Oakes Fegley), mystérieux orphelin de 10 ans, qui affirme vivre dans la forêt avec un dragon géant baptisé Elliott. Étonnamment, la description qu’il en fait correspond parfaitement à celle qu’en fait le père de Grace dans ses histoires. Avec l’aide de Nathalie (Oona Laurence), fille de Jack (Wes Bentley), le propriétaire de la scierie, Grace est déterminée à en savoir plus sur Peter, de son origine à son lieu de vie, et percer le secret de son incroyable histoire…

Un début prometteur pour Peter et Elliott le Dragon

 

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© 2016 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

 

Dès les premières scènes du film, on prend un véritable ascenseur émotionnel, le point culminant étant la rencontre entre les deux futurs amis.

Si l’on peut s’interroger deux secondes, mais alors juste deux, pas plus, sur l’impact que peuvent avoir certains moments sur le jeune spectateur, première cible pour Peter et Elliott Le Dragon quand même, la minute d’après, on en est à sortir les mouchoirs!

Cœur de maman et/ou âme d’enfant qui sommeille en chacun de nous, difficile de ne pas craquer devant la bouille absolument irrésistible du petit Peter, perdu au milieu des éléments et  rencontrant cette créature d’un autre monde.

On se dit alors que David Lowery doit avoir vu beaucoup E.T. (1982) et/ou être un fan absolu de Spielberg, tant cette scène atteint un niveau de magie propre au genre, chose rarement égalée depuis le film cité plus haut.

On n’a beau vouloir éviter les comparaisons, on ne peut s’empêcher de se demander si la version de 1977 avait un aussi fort potentiel lacrymal, cette scène de rencontre validant, presque à elle toute seule, l’utilité de ce remake.

Environnement hostile, histoire de dragon

 

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© 2016 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

 

Peter et Elliott Le Dragon  utilise ensuite deux éléments très à la mode en ce moment. D’un côté, le développement incroyable d’un enfant en milieu hostile, demandez donc à Tarzan, et de l’autre, un dragon, créature mythique qui a envahi dernièrement le petit et le grand écran.

Parlant de ce dernier justement, Elliott n’a néanmoins rien à voir, ni avec le dragon avide d’or de la saga The Hobbit, ni avec les machines de guerre chevauchées par la Khaleesi de Games of Throne. Gageons que Disney a préféré s’éloigner de ce côté menaçant, restant fidèle à la part rassurante de la créature d’origine. Une créature qui tient d’ailleurs beaucoup d’un certain Bob vu dans Monstres & Cie (2002), c’est dire ce qu’on pense de sa beauté…

Outre le côté esthétique de ce qui ressemble à une boule de poils géante, il n’ y a évidemment pas grand chose à redire niveau animation, notamment pour ce qui est d’insuffler de la vie, tous poils frémissants à la bébête!

A star is born?

 

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© 2016 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

 

Véritable révélation de ce Peter et Elliott Le Dragon version 2016, Oakes Fegley juste âgé de 11 ans frappe déjà par la maturité de son jeu. Chose pas tout à fait étonnante puisque ses apparitions dans la série Boardwalk Empire et quelques autres films plus ou moins notables mais auprès de grands noms d’Hollywood, l’ont bien aidé à faire ses armes. Il entre ainsi dans la lignée de ses enfants acteurs dont on ne peut que lui souhaiter une carrière bien fournie, si possible bien éloignée des drames connus par une Drew Barrymore ou pire, un  Macaulay Culkin, même si tout laisse à croire qu’il ne jouera pas dans le même registre. On est à priori très loin de Sean Marshall, héros du film originel très vite tombé dans les oubliettes…

A ses côtés on retrouve Bryce Dallas Howard, fille de Ron, qui semble avoir pris goût aux grandes bébêtes depuis Jurassic Word (2015), et un vieux de la vieille,  Robert Redford, dans la pure tradition hollywoodienne qui veut que même les très grands se glissent sans complexe dans des films pour enfants.

Gageons que le petit couplet écologique en mode, la déforestation qui détruit l’écosystème d’espèces menacées n’est pas tout à fait étrangère à sa présence. Ça et le fait qu’il ait travaillé avec le réalisateur pour le film The Old Man and the Gun (2013).

De l’aventure, du fantastique, une incroyable histoire d’amitié, une tirade écolo, un fort potentiel lacrymal, autant d’arguments indispensables pour rendre agréable un exercice qui peut se transformer en corvée à savoir, la sortie des tout-petits.

En réajustant quelque peu  le scénario, David Lowery réussit donc bien son remake, réalisant un film parfait pour cette période estivale.

En effet, pour séduire les enfants de 7 à 77 ans, quoi de mieux qu’un bon gros Disney?

 

 

En savoir plus :

  • Date de sortie France : 17/08/2016
  • Distribution France : The Walt Disney Company France
  • Film à partir de 6 ans
Fanny N.

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