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BOURREAU

[CRITIQUE] “Le Bourreau” (2016) de Mathieu Gabella et Julien Carette

Avec Le Bourreau, Mathieu Gabella, scénariste de la saga La Licorne, transpose les codes des super-héros au Moyen-Age. Porté par un dessin agréable de Julien Carette, il nous propose une vision classique du passage à l’âge adulte et du récit d’un homme manipulé pour ses pouvoirs. Voici ce que nous en avons pensé.

Synopsis :

Paris, dans un Moyen Âge finissant.
À l’instant et à l’endroit de son choix, ils viendront tous expier leur crime et mourir par son épée. Les Parisiens l’appellent « l’heure du Bourreau », et nul ne peut y échapper… Car celui qui applique la sentence est invulnérable. Bras armé du Parlement, il incarne une justice de classe qui va soudain vaciller lorsque face à lui se dresse le Bouffon, un saltimbanque capable de détruire toutes ses certitudes.

Le Bourreau part d’une idée intéressante
mais la sous-exploite…

 

BOURREAU

L’idée est intrigante sur le papier : imaginer un personnage aux pouvoirs surnaturels à l’époque du Moyen-Age. Faire de ce personnage le justicier de Dieu commandé par le Parlement apporte une touche relativement inédite au récit du super-héros.

Cependant, l’histoire tombe dans certaines facilités. En fin de compte, Le Bourreau est un sans famille qui développe des capacités surnaturelles dont le Parlement va pouvoir abuser pour son propre compte. Dès lors, lorsque le Bouffon va se poser en travers de son chemin, Le Bourreau va devoir se remettre en question et questionner sa raison d’être,  tout en se mettant en danger vis-à-vis de ceux qui le contrôlent.

… car l’histoire manque d’enjeux !

 

BOURREAU
© Delcourt

L’histoire se partage entre flashback et récit présent.

Si dans le présent Le Bourreau fait face au Bouffon, les flashbacks racontent comment le Bourreau s’est construit et comment il a acquis ses pouvoirs. Le parti pris est très intéressant, cependant, la relation entre Le Bourreau et son mentor reste au final assez classique et manque d’originalité.

Concernant les problèmes présents auxquels est confronté notre justicier, on reste sur notre faim car on veut en savoir davantage sur son nouveau rival le joker.

 

Mais on veut lire la suite !

 

Le Bourreau, avec Mathieu Gabella à la plume et Julien Carette aux dessins, ne nous emballe pas au premier abord. Mais on peut espérer que la rivalité entre le Bouffon et le Bourreau sera creusée dans les deux prochains tomes.

Les bases de la trilogie sont posées, on attend maintenant d’être emporté par la suite. Surtout que la relecture des deux dernières planches du tome 1 nous laisse un très bon présage pour la suite, avec un cliffhanger très efficace!

 

 

En savoir plus :

  • Le Bourreau, Mathieu Gabella et Julien Carette, mai 2016, Éditions Delcourt, 56 pages, 14.95€
Henri Flèche

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