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Harry Potter and the cursed child 1
© Manuel Harlan

Critique / “Harry Potter et l’Enfant Maudit” (2016) de J. K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany

Dernière mise à jour : avril 21st, 2020 at 02:44 pm

Harry Potter et l’Enfant Maudit (Harry Potter and the Cursed Child) est l’événement théâtre mondial. Alors que le texte littéraire s’arrache dans les librairies du monde entier, la pièce écrite par Jack Thorne et John Tiffany, basée sur une histoire de J. K. Rowling, se joue à guichets fermés au Palace Theatre London jusqu’en décembre 2018. Bulles de Culture a vu la pièce à Londres pour vous. Notre critique et avis théâtre.

Synopsis :

L’histoire de la pièce de théâtre prend la suite directe du 7e tome, Harry Potter et les Reliques de la Mort (2007). Le second fils d’Harry Potter, Albus, fait sa première rentrée scolaire à Poudlard. Comme chaque élève, le choixpeau magique va lui attribuer une maison. Ce dernier est terrorisé par l’idée de se retrouver à Serpentard, souhaitant suivre les parcours de son illustre père qui était dans la maison Gryffondor. Il n’est pas seul dans ce moment difficile puisqu’il est notamment accompagné de son meilleur ami, Scorpius, le fils de Drago Malefoy.

 Une nouvelle génération de sorciers

Harry Potter et l'Enfant Maudit
© Manuel Harlan

Harry Potter et l’Enfant Maudit se situe donc une génération après les péripéties qui se sont déroulées dans les sept premiers tomes. Néanmoins, le génie de cette histoire est de très vite mêler les nouveaux personnages aux anciens.

L’intrigue de la pièce de théâtre est donc faite pour redonner un nouveau souffle à l’univers magiques de J. K. Rowling tout en comblant totalement les nostalgiques des livres antérieurs.

C’est avant tout un show…

Harry Potter et l'Enfant Maudit
© Manuel Harlan

Harry Potter et l’Enfant Maudit est montée en deux représentations, chacune d’une durée d’environ 2h30. Plus qu’une pièce de thèâtre, c’est avant tout un énorme show qui est proposé sur la scène du Palace Theatre London.

Des moyens énormes sont mis en œuvres avec des effets spéciaux spectaculaires. Dès la première seconde, on est dans un vrai spectacle de magie lorsqu’un chapeau vole au milieu de la scène avant de se poser sur la tête d’un personnage perdu au milieu de Kings Cross.

Le décor, à gros budget, est stylisé et moderne. Le spectateur se replonge dans l’univers grâce à des détails probants utilisant des références aux films. On retrouve sur scène notamment les escaliers qui bougent, les portraits qui parlent. A la manière d’un Dogville (2003) de Lars Von Trier, l’imaginaire prend le dessus sur un décor qui reste néanmoins minimaliste.

Harry Potter et l’Enfant Maudit : un casting réussi

Harry Potter et l'Enfant Maudit
© Manuel Harlan

Fait marquant de ce casting, Noma Dumezweni, qui interprètet une Hermione Granger noire, est très crédible. Elle reprend les caractéristiques principales de l’héroïne qu’on a toujours connu à travers les livres tout en modernisant son image.

Paul Thornley en Ron Weasley est le portrait craché de Ruppert Grint, qui tenait ce rôle dans les films. La confusion est très forte, notamment dans les premières minutes de la pièce de théâtre.

Anthony Boyle réussit à camper un Scorpius Malefoy très frais. Il est la caution humour de ce Harry Potter et l’Enfant Maudit. La seule déception est liée au personnage de Voldemort qui ressemble davantage à un Alien qu’à un sorcier malfaisant.

5 heures, n’est-ce pas trop long ?

Harry Potter et l'Enfant Maudit
© Manuel Harlan

5 heures, on se dit que c’est peut-être un peu long. Pas du tout ! Durant ces rapides heures, on est émerveillés, enjoués et même parfois bercés par un sentiment de tristesse très nostalgique.

C’est en effet la dernière fois que l’on se replongera dans cet univers puisque J. K. Rowling a annoncé cette fois-ci qu’elle n’y reviendrait plus. Harry Potter et l’Enfant Maudit est une sorte de dernier adieu à des personnages qu’on a tant aimé et qui ont quand même révolutionné le monde de la littérature durant cette dernière décennie.

La pièce de théâtre n’est pas qu’un prétexte pour retrouver nos héros d’antan, elle est aussi d’une intelligence remarquable avec une écriture digne des précédents volets.

Entre les deux représentations, on est laissé face à un énorme cliffhanger. A 2h30, on trépigne d’impatience de voir la partie II, au choix soit le lendemain soir (quand la partie I est en soirée) ou quelques heures plus tard (quand la partie I est en matinée).

Secret absolu sur le dénouement final de Harry Potter et l’Enfant Maudit mais on sort de là assurément avec la banane.

Remerciement à Aline Cochet pour ses précieuses impressions sur la pièce. 

En savoir plus  :

  • Harry Potter et l’Enfant Maudit au Palace Theatre London (Londres, Royaume-Uni) de juillet 2016 à décembre 2017
  • Spectacle à partir de 7 ans
Antoine Corte

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