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© Éditions çà et là

[CRITIQUE] “Tungstène” (2015) de Marcello Quintanilha

Dernière mise à jour : décembre 12th, 2016 at 12:33 pm

Le tungstène est le métal ayant le plus haut point de fusion, Marcello Quintanilha fait monter la pression avec des personnages sur le point d’atteindre ce point de rupture dans son ouvrage Tungstène (2015).

Synopsis :

Salvador de Bahia, Brésil, de nos jours. Les chemins de quatre habitants de la ville vont se croiser au pied du Fort de Notre-Dame de Monte Serrat, à l’occasion d’un fait divers. Cajù, un dealer à la petite semaine en galère, monsieur Ney, militaire à la retraite complètement névrosé et Richard, policier réputé mais mari exécrable en passe de se faire quitter par sa femme, Keira, se retrouvent tous impliqués dans un incident d’apparence anodine, mais qui va vite dégénérer en une situation dramatique.

Tungstène :
un roman à 100 à l’heure

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© Éditions çà et là

Tungstène est le premier roman graphique de l’auteur brésilien Marcello Quintanilha. Il nous embarque ici dans un récit à 100 à l’heure dans les travées de Salvador de Bahia. Le récit, très rythmé, ne nous laisse pas respirer une seule seconde et nous fait découvrir quatre personnages aux destins liés. Jonglant entre flashback et l’urgence de la situation du présent, Tungstène dépeint avec subtilité un tableau de la société brésilienne : des galères des favelas aux risques inconsidérés pris par la police dans des situations à hauts risques. Marcello Quintanilha touche les cordes sensibles du lecteur en pointant du doigt la solitude à laquelle chacun est confronté mais aussi souhaite échapper : que ce soit le militaire à la retraite, ou le policier toujours sous haute tension.

Un mélange des genres admirable

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© Éditions çà et là

Marcello Quintanilha s’est essayé à différents styles avant Tungstène : cinéma d’animation, participation au magazine américain Heavy Metal,  la bd franco-belge classique pour la série Sept balles de Oxford. Avec son dernier ouvrage Tungstène, il nous offre un mélange des genres qui profite pleinement au récit et au rythme qu’il veut imposer. On retrouve une pagination très dynamique telle les comics américains, avec cependant un dessin dans un style très japonais pouvant parfois rappeler le coup de crayon de Jiro Taniguchi.

Tungstène nous permet de découvrir avec grande joie un jeune auteur brésilien et nous avons hâte de découvrir Talc de Verre (publication prévue en août 2016), le prochain ouvrage de Marcello Quintanilha, une nouvelle fois aux Éditions çà et là.

 

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En savoir plus :

  • Tungstène, Éditions çà et là, août 2015, 186 pages, N&B, 20€
Henri Flèche

2 Commentaires

  1. Super critique, merci !

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