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christopher nolan Inception-image
© D.R.

Christopher Nolan, un cinéma d’immersion

La sortie dans les salles de cinéma du nouveau Christopher Nolan, Tenet, est l’occasion de (re)découvrir la filmographie d’un réalisateur British qui a conquis Hollywood à force de talent et d’élégance… (Mise à jour le 29 août 2020)

Christopher Nolan : une allégeance au Film Noir

Christopher Nolan s’est fait connaître avec Following (1999), premier film relativement obscur, mais qui révèle déjà l’attrait du réalisateur pour les effets de mise-en-scène propres au Film Noir : filmé en noir et blanc, dévoilant un milieu urbain moite et nimbé de mystère, Following suit les obsessions d’un héros solitaire. 

christopher nolan Memento affiche

Un an plus tard, Christopher Nolan livre Memento (2000), œuvre plus accomplie qui bénéficie d’un excellent bouche-à-oreille et d’une fan-base importante. Le début des années 2000 marque alors le plein essor du support DVD : Memento est un pur objet à revoir et à revoir, dont on manipule la vision à coup de télécommande (pause, rewind, play, rewind again…). Monté et remonté à outrance, Memento illustre le phénomène que les américains appellent dorénavant Neo-Noir, ou la relecture postmoderne du Film Noir.

Parfois anxiogène et désespéré, le genre propose une construction narrative fragmentée, discontinue, faite de flashbacks, de montages parallèles et de twists à répétition, requérant une approche cinématographique « cérébrale ». Le spectateur cherche à déchiffrer une énigme, à assembler les pièces d’un puzzle dont la dernière sera donnée dans les derniers instants du film.

Guy Pearce dans Memento, Al Pacino dans Insomnia (2002), Christian Bale en Batman, Leonardo DiCaprio dans Inception (2010) … incarnent le héros Neo-Noir car dupé, animé par la vengeance et souffrant de troubles d’identité, de maux psychologiques (mémoire, insomnie, traumatismes impossibles à dépasser…) ou bien encore de romance malheureuse. Où l’on questionne l’instant présent et le bien-fondé de ce que l’on voit à l’écran en même temps que le personnage principal, souvent taxé d’existentialisme. Même l’ambiance « fin du monde » du science-fictionnel Interstellar (2014) achève le caractère quelque peu fataliste de l’œuvre de Christopher Nolan. 

La suite en page 2

Gwenaëlle L.P.

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