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ROOM affiche

♥ Critique / “Room” (2015) de Lenny Abrahamson

Dernière mise à jour : mai 24th, 2020 at 01:22 am

Room est l’adaptation du livre d’Emma Donoghue. Réalisé par Lenny Abrahamson, le film a permis à Brie Larson de décrocher l’Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal. L’avis et la critique film de Bulles de Culture sur ce long métrage coup de cœur.

Synopsis :

Jack (Jacob Tremblay) vit depuis sa naissance avec sa mère, Joy (Brie Larson), enfermé dans une chambre, où ils sont retenus prisonniers. Le jeune enfant ne connait pas le monde, qu’il voit simplement à travers la télévision. Prête à tout pour que son fils découvre l’extérieur, Joy va tout faire pour le faire évader. Seulement, Jack n’est pas préparé à affronter l’extérieur.  

Room : une histoire basée sur des faits réels

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© Universal Pictures

Room raconte l’histoire d’une sordidité extrême d’un long kidnapping. Si on peut penser à une fiction, Emma Donoghue s’inspire en réalité de plusieurs faits divers qui ont marqué l’actualité, notamment celui de Natascha Kampusch, séquestrée pendant huit ans par un individu désaxé. 

Cette inspiration donne une lecture particulière à Room. La dramaturgie du film est séparée en deux parties distinctes. La première concerne la période de détention. On découvre avec horreur le quotidien des deux protagonistes qui semblent pourtant avoir trouvé leur équilibre dans cet endroit clos. Les jours se suivent et se ressemblent. Malgré le drame qui les lie, Joy essaye de donner un maximum de bonheur à son fils.

Cependant, des ombres noircissent ce tableau. D’une part, Joy craque à plusieurs reprises face à ce confinement qu’elle ne supporte plus intérieurement. D’autre part, le danger est toujours présent et est personnifié par le Vieux Nick (Sean Bridgers), le kidnappeur et père de Jack, que le réalisateur choisit de ne jamais montrer directement. 

Au milieu du film, alors que le spectateur s’est lui aussi installé dans cette détention, Room bouleverse ses codes en faisant sortir les deux protagonistes. D’autres problématiques très intéressantes vont alors se poser : comment Jack va appréhender le monde extérieur ? Joy va-t-elle avoir des séquelles psychologiques suite à sa détention ? Comment vont réagir les proches de la victime ? 

Des interprétations remarquables

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© Universal Pictures

Au-delà de cette mise en scène intelligente, il faut évidemment souligner l’interprétation remarquable des deux acteurs principaux de Room. Bien sûr, Brie Larson mérite amplement cet Oscar. Ses traits sont marqués par la douleur et pourtant, on sent une chaleur humaine constante qui émane notamment de son regard vers la lucarne de la chambre, seule connexion avec l’extérieur. 

Icône d’Hollywood depuis la cérémonie des Oscars, le jeune Jacob Tremblay est bluffant. Malgré son jeune âge, il appréhende totalement la complexité de son personnage. Il se nourrit de cette naïveté pour être terriblement touchant. Cette forme d’innocence est totalement crédible lorsque son personnage se demande si les gens dans la télévision existent dans la réalité. Le jeune acteur n’en oublie pas également de nous montrer l’aspect d’un garçon “normal”, avec ses caprices et ses sautes d’humeur. 

On est énormément touché par cette histoire dramatique aux codes clairement pathos mais si bien racontée.

Voilà pourquoi Room est un vrai coup de cœur pour Bulles de Culture.

En savoir plus :

Antoine Corte

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