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la vache affiche

Critique / “La Vache” (2016) de Mohamed Hamidi

Dernière mise à jour : avril 14th, 2021 at 10:37 pm

Trois ans après Né quelque part (2013), Mohamed Hamidi nous raconte l’incroyable aventure d’un homme et de sa vache à travers la France. La Vache est un road-movie plein de bons sentiments, mieux, un feel-good movie qui pourrait bien être la belle surprise de ce début d’année. L’avis et la critique film de Bulles de Culture.

Synopsis :

Fatah (Fatsah Bouyahmed), petit paysan algérien, n’a d’yeux que pour sa vache Jacqueline, qu’il rêve d’emmener à Paris au Salon International de l’Agriculture.

Lorsqu’il reçoit la précieuse invitation devant tout son village ébahi, lui qui n’a jamais quitté sa campagne, il prend le bateau pour Marseille puis traverse toute la France à pied jusqu’à Paris.

L’occasion pour Fatah et Jacqueline d’aller de rencontres en surprises et de vivre une aventure humaine faite de grands moments d’entraides et de fous rires . Un voyage inattendu et plein de tendresse dans la France d’aujourd’hui.

La Vache : une très bonne surprise

la vache
© Jean-Claude Lother

Entre le titre, La Vache, et le pitch, il faut avouer qu’on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Si on a vu le premier film du réalisateur qui évoquait avec humour les questions d’identité et qu’on note la présence de Jamel Debbouze au générique, on se doute qu’on va quand même rigoler mais au final, on est carrément pris de court et ça fait du bien.

Dès la première scène, lorsque Fatah récolte ses légumes en marmonnant un improbable medley des années 80 puis se dispute avec sa femme pour les beaux yeux de sa vache Jacqueline, le ton est donné. On commence donc par sourire puis le sourire s’élargit et finit en rire incontrôlable au fil des rencontres que va faire ce duo inattendu.

Plus que des situations comiques, c’est l’attachant personnage de Fatah en lui-même qui fait le film avec un Fatsah Bouyahmed en très grande forme.

Énorme Fatsah Bouyahmed

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© Jean-Claude Lother

Déjà présent dans le premier film du réalisateur, Fatsah Bouyahmed incarne un agriculteur qui a un rêve et qui va tenter par tous les moyens de le réaliser. Et la réussite de La Vache tient dans le jeu de cet acteur qui dose parfaitement ses effets et surtout reste constant.

On y croit à son histoire, aussi incroyable qu’elle soit. En effet, le comédien arrive à dégager énormément de sincérité, en alliant le côté naïf et très attachant d’un Forrest Gump, cette fois-ci plein d’esprit, au côté clown et exubérant d’un Roberto Benigni.

Une présence que le réalisateur met très bien en relief, ne le laissant pas se faire manger par Jamel Debbouze et Lambert Wilson, excellents seconds couteaux certes, mais seconds couteaux quand même.

C’est simple, on ne voit que lui, la star, ce n’est même pas Jacqueline la vache pour qui il a tant d’attention, la star c’est Fatah !

Un feel-good movie

Un scénario alambiqué mais qui respecte la part d’irréel présente dans les road-movies, des dialogues bien écrits et surtout très drôles, le film La Vache a ce côté “petites astuces mais grands effets” qui donne souvent les grands succès.

Mohamed Hamidi prouve en tout cas que l’on peut faire rire simplement, sans surdose de gimmicks et de cascades, et que l’on peut faire du bien avec juste une histoire d’entraides et un happy end.

Surprise par ce long métrage, on espère revoir l’acteur Fatsah Bouyahmed au cinéma, en lui souhaitant néanmoins de montrer assez vite qu’il peut habiter avec autant de conviction et de justesse un autre type de personnage.

En savoir plus :

Fanny N.

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