Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.
lepassager-episode2-3
© Anouchka DE WILLIENCOURT - EuropaCorp / FTV

Le Passager saison 1, embarquement immédiat ?

lepassager-episode2-3
© Anouchka DE WILLIENCOURT – EuropaCorp / FTV
Enfin ! Vue au festival Séries Mania à Paris le 23 avril 2014, la série produite par Luc Besson, écrite par Jean-Christophe Grangé et réalisée par Jérôme Cornuau est enfin diffusée sur France 2. Voici donc nos impressions de festivalier sur la saison 1 de Le Passager.
      

Synopis :

Une jeune lieutenant de police, Anaïs Chatelet (Raphaëlle Agogué), se voit confier l’enquête d’un homme mort d’une overdose dans une fosse, avec une tête de taureau enfoncée sur la tête jusqu’aux épaules. Pendant ce temps le psychiatre Mathias Freire (Jean-Hugues Anglade) reçoit un patient amnésique, couvert de sang et retrouvé non loin du lieu de ce crime. Mais alors que les meurtres s’accumulent, les relations entre Anaïs et Mathias se compliquent quand les indices reliant celui-ci aux crimes se multiplient. Qui est vraiment Mathias Freire ?

     
Un thriller qui rappelle Les Rivières Pourpres
    

Après le cinéma, Europacorp de Luc Besson étend depuis quelques temps ses tentacules sur les séries télévisées. Après avoir fourni TF1 en séries à succès mêlant comédie et action (No Limit, Taxi Brooklyn), la boîte de Besson propose ses services à France 2 en confiant au prolifique écrivain à succès Jean-Christophe Grangé (Les Rivières pourpres, Le Concile de pierre) d’adapter un de ses livres – encore un nouvel auteur de bestsellers qui s’implique dans une série française (cf. Harlan Coben et la série Une chance de trop) – et au réalisateur Jérôme Cornuau (Les brigades du Tigre, Maison Close) de le mettre en scène.

Avec 6 épisodes de 52 minutes et un tournage sur plusieurs mois dans plusieurs villes de France (Bordeaux, Marseille et Paris), Le Passager est un thriller initiatique qui rappelle beaucoup dans sa construction Les Rivières pourpres (2000) réalisé par Mathieu Kassovitz.

Premier point commun : la caractérisation des deux personnages principaux. Le lieutenant de police Chatelet préfère l’action à la réflexion (ici, la comédienne Raphaëlle Agogué remplace Vincent Cassel) tandis que le psychiatre Freire est plus réfléchi et plus expérimenté (Jean-Hugues Anglade à la place de Jean Reno).

Deuxième point commun : le style Grangé, bien sûr, avec une enquête très complexe sur un serial killer et une quête initiatique des personnages principaux.

Une histoire labyrinthique
      

LEPASSAGER-Episode2
© Anouchka DE WILLIENCOURT – EuropaCorp / FTV

      
Cette série oppose donc deux corps : Raphaëlle Agogué (La rafle, Gibraltar) interprète une flic longiligne qui se déplace nonchalamment sur les scènes de crime mais est qui est prête à se tendre dans les scènes d’action.

De son côté, Jean-Hugues Anglade quitte l’univers viril d’Olivier Marchal (Braquo) pour l’univers plus psychologique et plus initiatique de Jean-Christophe Grangé. Il retrouve ici un rôle de psy déjà exploré chez Jean-Jacques Beinex (Mortel transfert, 2001).

Alternant entre l’enquête et des flashback dans le passé et/ou la psyché des personnages, le film trace son sillon dans une histoire qui s’annonce très labyrinthique si on se fie au générique (inspirée probablement de la couverture du livre éponyme).

Impressions mitigées

mais curieux de voir la suite
    

A-t-on au final envie de voir la suite de la série après les deux premiers épisodes que nous avons eu la chance de voir il y a plus d’un an au festival Séries Mania ?

  • Oui pour un générique vraiment pas terrible mais peut-être n’est-il pas définitif ;
  • Oui et non pour la mise en scène. Encore pour son efficacité mais stop pour ses scènes d’action un peu trop Besson version producteur où le spectaculaire côtoie un peu trop l’invraisemblable. Je pense notamment à une scène d’action en plein air pas très réussie au niveau cadrage/montage où deux tueurs à gage – crânes rasés forcément – suppriment deux témoins gênants puis s’en prennent maladroitement à Mathias et Anaïs ;
  • Oui pour l’écriture. Car la série est écrite par un auteur déjà bien rôdé en littérature et que le style Grangé est toujours aussi intriguant ;
  • Oui pour Anglade qui est vraiment un bon comédien.

Pour résumer : impressions mitigées mais tout de même l’envie de regarder la suite, en particulier pour voir la direction que la série va prendre après le twist final du deuxième épisode.

À suivre…
    

           
En savoir plus :

Jean-Christophe Nurbel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.