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Le Combat ordinaire (2014) de Laurent Tuel

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:34 am

affiche-le-combat-ordinaireLe Combat ordinaire de Laurent Tuel est une adaptation d’une bande dessinée à succès de Manu Laurent. Le défi était double pour le réalisateur qui devait à la fois recréer l’univers bien particulier de l’ouvrage, tout en apportant sa patte visuelle personnelle. Le pari est-il réussi ? 

Synopsis : Marco (Nicolas Duvauchelle) mène un combat quotidien contre ses angoisses et ses peurs. Il est bloqué dans une vie étriquée. Une rencontre amoureuse va le sortir de cette torpeur…

Un décor fantastique

La volonté première de Laurent Tuel était de faire un film loin de Paris. Pour l’occasion, il emmène son spectateur dans un décor breton sublime avec des couleurs magnifiques et apaisantes. Les paysages forment une partie de l’histoire puisqu’ils en appellent à un quotidien, à une monotonie. Par exemple, on retrouve dans plusieurs scènes les affres d’une factrice enjouée qui prend plaisir à discuter au gré de ses livraisons, même si celle-ci sonne un peu tôt…

Haut et Court
Haut et Court

La Bretagne est aussi une source de souvenir pour le protagoniste qui se replonge dans un passé inextricable, alimenté par sa mère (Liliane Rovère) et Moret (André Wilms), un voisin aigri. 

Maud Wyler, exquise révélation

Le film tient son intérêt également grâce à l’apparition de l’actrice Maud Wyler, incarnant la copine de Marco. Cette dernière, dont la ressemblance avec Isabelle Carré est impressionnante, est complice et un brin malicieuse. Celle qu’on a déjà vu dans La mer à boire (2012) ou 2 automnes 3 hivers (2013) a tout de la comédienne française classe et prête à percer. 

Haut et Court
Haut et Court

Malheureusement, le reste de l’œuvre cinématographique déçoit globalement, tant par son scénario, très classique, que par sa mise en scène qui a du mal à capter des moments d’émotions. L’empathie avec le personnage principal ne se fait pas. Pire, on tombe très vite dans un ennui, du fait d’un manque de rythme. 

L’essai de Laurent Tuel n’est donc pas transformé avec cette adaptation qui aurait mérité un travail plus approfondi pour rendre face caméra l’ambiance d’un livre qui avait ému une partie des lecteurs assidus. 

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Antoine Corte

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