Sur Bulles de Culture, art, cinéma, littérature, musique, spectacles, télévision... chaque jour, la culture sort de sa bulle.
[CRITIQUE] "Zaneta" (2014) de Petr Václav 1 image

[CRITIQUE] “Zaneta” (2014) de Petr Václav

Dernière mise à jour : avril 5th, 2019 at 01:34 am

Dans la même veine que Eastern Boys de Romain Campillo l’année dernière, le réalisateur Petr Václav s’attaque au sujet délicat de la communauté gitane dans son nouveau film, Zaneta (Cesta ven), en apportant une vision singulière de ces Roms au sein de leur propre pays. Notre avis sur le film.

Synopsis :

Zaneta (Klaudia Dudová) est une jeune Rom, mère d’une petite fille. Elle fait tout pour s’en sortir en cherchant du travail, en s’insérant dans la vie sociale de son pays. Cependant la communauté tchèque la rejette. Elle tente de maintenir la tête hors de l’eau, alors que son mari, David (David Istok), a fait depuis longtemps le choix de l’illégalité.Avec ce film, on est dans une immersion totale dans une communauté qu’on connait peu. En France, on a beaucoup d’a priori pour ces Roms qui sont très souvent assimiler à des mendiants. On découvre avec l’œuvre choc de Petr Václav que le climat qui règne dans leur propre pays est tout aussi hostile envers eux.
Aussi, on prend conscience d’un rejet incessant dont fait preuve cette communauté mal-aimée. On le perçoit notamment lorsqu’on voit Zaneta engagée dans une entreprise de textile. Son employeur – bien que bienveillant puisqu’il l’engage – la traite comme une handicapée, réduite aux tâches les plus ingrates.

 

[CRITIQUE] "Zaneta" (2014) de Petr Václav 2 image
 © Norte Distribution

Son mode de vie trahit également une souffrance éternelle. Zaneta est jeune, insouciante et pourtant déjà, avec de grandes responsabilités. Ce faisant, le film donne une place centrale dans sa dramaturgie à la relation fusionnelle qu’elle entretient avec sa fille. Cette dernière nourrit le personnage principal et la pousse à se battre.

Sur le plan technique, Zaneta est construit comme un documentaire. Tout d’abord, les castings se sont réalisés à la sauvage, auprès notamment d’une vraie communauté de Roms. De plus, la caméra se pose toujours dans une situation qui parait naturelle, qu’on image très spontanée. Aussi, les dialogues, les décors, les costumes, tout cela semblent vrai et cela accentue le sentiment immersif du film.

En cela, Zaneta est une œuvre résolument éducative qui porte un message d’espoir et de tolérance.




En savoir plus :

Antoine Corte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.