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The Killing Joke (1988-2014), rire à s’en mettre plein les yeux / to laugh to dazzle your eyes

Dernière mise à jour : mai 13th, 2016 at 10:04 am

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Remarquable, classique ou culte, les mots manquent pour qualifier l’énorme impact de The Killing Joke (1988) sur l’univers de Batman. Créé par l’illustrateur Brian Bolland (Couverture de Batman : Gotham Knight, Judge Dredd…) et le scénariste Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta…), The Killing Joke revit aujourd’hui chez Urban Comics en édition Deluxe, pour notre plus grand plaisir.

Outstanding, classic, cult… words are missing to describe the huge impact of The Killing Joke (1988) on Batman’s universe. Created by Brian Bolland (Gotham Knight’s cover, Judge Dredd ) and Alan Moore ( Watchmen, V for Vendetta ), the one shot graphic novel The Killing Joke is reborned in a in a very delightfull recolored version.

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Les planches recolorisées redonnent vie à ce récit si particulier centré sur la relation entre Batman et le Joker, un de ses ennemis les plus redoutables. Échappé de l’asile d’Arkham, le clown maléfique veut prouver que n’importe quel être humain sain d’esprit peut basculer dans la folie après une simple “mauvaise journée” et que celle-ci serait la seule fin logique pour tout homme face à la médiocrité de ce monde… Batman qui sent que la bataille ne peut se terminer que par la mort de l’un ou de l’autre, tente de le raisonner afin d’éviter une fin dramatique.

Le lecteur peut ainsi voir le héros se questionner sur la haine qu’ils se portent et sur l’origine de celle-ci. Pris sous un angle inédit, le passé du Joker est évoqué pour la première fois, sans pour autant livrer une version tranchée et définitive car lui-même semble douter de sa propre histoire.
Fou assumé, il considère Batman comme un égal, un être mentalement dérangé et instable, mais qui se cache derrière sa cape de justicier masqué…

Dialogues épiques et scénario magistralement mené en 46 pages seulement, on serait tenté d’être déçu de ne pas en avoir davantage à se mettre sous la dent !

Ce petit bijou graphique, sorti  en 1988 sous le titre Batman The Killing joke : Smile ! a eu une importance décisive sur l’univers de Batman et aborde des événements déterminants dans l’histoire du héros (notamment la fin de BatGirl, alias Barbara Gordon).

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Également encreur de métier, la recolorisation du comics par Brian Bolland complète la vivacité et la finesse du scénario. Les émotions du Joker sont retranscrites avec force et justesse, laissant le lecteur scotché à chaque page.
Les nouvelles couleurs, plus sombres et plus froides, retranscrivent parfaitement l’atmosphère étrange et inquiétante de l’album. Certains éléments de la version originale ont été conservés afin de surprendre, de renforcer la puissance scénique des planches, nous tenant en haleine jusqu’à la toute dernière page.

Et pourtant…

Considéré par beaucoup comme un des meilleurs albums de Batman (Tim Burton en tête avec son adaptation cinématographique inspirée de l’œuvre), celui-ci a longtemps été renié par son propre créateur. En effet, selon le journaliste Danny Graydon, Alan Moore « a eu le sentiment d’avoir voulu donner trop de poids psychologique à des personnages qui n’étaient selon lui, simplement pas en mesure de l’assumer » (cf. http://www.dannygraydon.com/). Cependant, le scénariste s’est repris quelques années plus tard afin de nuancer son point de vue…

Dans la postface, l’illustrateur développe : «Je crois qu’il est de notoriété publique que les choix effectués par John (Higgins, coloriste de l’édition originale) ne correspondaient pas à ce que j’attendais. Aussi, quand Bob Harras (éditeur de DC Comics) m’a informé de cette nouvelle édition en février 2007, je lui ai demandé: “PITIÉ, est-ce que tu veux bien que je refasse les couleurs?”»

Ajoutez à cela l’alternance parfaitement maîtrisée de deux temporalités et le scénario brillant d’Alan Moore, et vous obtenez un des ouvrages les plus aboutis de l’histoire du Chevalier noir.

Petit plus, cette réédition offre un petit bonus : une petite histoire de 6 pages, An innocent guy, qui, même sans lien particulier avec le récit initial, ravira les fans du dessinateur et de l’univers de la Chauve souris.

En bref, si vous voulez vous plonger dans l’atmosphère sombre et grandiose de Batman, cette histoire courte, prenante et merveilleusement mise en images est à dévorer sans une seule hésitation !

RachelleG

Site officiel : http://www.urban-comics.com/killing-joke/

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This comic book talks about the strange relationship between Batman and his favorite supervillain, the Joker. Escaped from Arkham Asylum, this latter wants to prove that every healthy man can become completely mad after « one bad day » and this would be the only possible end for a man who wants to escape from the mediocrity of the world. But Batman tries to talk to him to prevent a very dramatic ending.

For the first time, the Joker’s past is mentioned, even if it’s certainly not the only one possible if you listen to him: «If I’m going to have a past, I prefer it to be multiple choice! Ha ha ha! »
And we can see Batman wondering about the hate between him and this psychopath.

In addition to the masterful script written by the great Alan Moore, this version, recolored by Brian Bolland himself, offers a new and different reading of the original story from 1988. The color palette, darker and colder immerses us in the strange and disturbing atmosphere of the book.

However…

Even if this album is famous to be one of the best Batman’s comics, Moore himself didn’t like it at all and found that it wasn’t done well.
« He felt he attempted to heap too much psychological weight on characters who, in his opinion, were simply not capable of bearing it» (Danny Graydon, journalist).

In spite of this point of view, you can enjoy the work of two big names of comic books in 46 pages. And if you want to enter into Batman’s world, go and read it without hesitation !

RachelleG

To learn more: http://en.wikipedia.org/wiki/Batman:_The_Killing_Joke

Rachelle Gosselin

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