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Critique / “Black Storm” (2014) : v’la bon vent, v’la joli vent !

Dernière mise à jour : mai 26th, 2020 at 02:34 pm

Perdu au milieu des chaleurs estivales, vous n’en pouvez plus de traîner plein de sueurs sur la plage. Black Storm (Into the Storm) de Steve Quale est alors le blockbuster du mois d’août qui tombe à pic pour les amateurs de climatisation. Une chose est sûre, il y a de l’action et le cerveau doit être laissé au placard. L’avis et critique film de Bulles de Culture.

Synopsis :

L’histoire de Black Storm est centrée sur la ville de Silverton qui voit son destin basculé lorsqu’elle subit la plus grande tornade de l’histoire des États-Unis. Pris aux pièges, les habitants doivent tout faire pour rester en vie. Pour autant, certains n’ont pas peur d’affronter la terrible tempête et de braver de grands dangers pour avoir des images spectaculaires du phénomène climatique. Parmi eux, on retrouve une fine équipe de chasseurs de tornades, menée par le casse-cou Pete (Matt Walsh) et la météorologue Allison Stone (Sarah Wayne Callies), qui vont croiser la route d’un jeune père (Richard Armitage) prêt à tout pour protéger ses deux garçons.

Black Storm : une prouesse technique

Le scénario, la mise en scène et le travail des personnages sont autant de choses qui sont accessoires dans cette oeuvre fortement inspirée de Twister de Jan de Bont. Tourné en caméra subjective à la manière d’un Cloverfield, le film Black Storm n’a d’intérêt que pour ses effets spéciaux. Pour preuve, le réalisateur Steve Quale est réputé pour être le maitre de la technique visuelle à Hollywood depuis sa participation aux deux gros succès Titanic et Avatar. A partir de simulations par infographie, il sait recréer à l’écran une réalité virtuelle face à une tornade de force 5 : pluie numérique, débris, dislocations d’avions, troncs d’arbres volant.

Chaque scène de Black Storm est ainsi une prouesse technique et autant de défis pour donner du spectacle. En témoigne notamment la terrible séquence dans les égouts : les réfugiés ne pouvant plus fuir, ils décident de se terrer sous terre. Cependant, la trappe d’égout n’étant pas bien refermée, elle crée un appel d’air qui communique avec la grille placée à l’autre extrémité du tunnel. L’espace confiné décuple le stress. L’intensité est à son maximum lorsque l’on voit les protagonistes se cramponner à ce qu’ils peuvent pour assurer leur survie. Autour d’eux, c’est le déluge jusqu’à l’accalmie temporaire dans l’œil du cyclone.

Une immersion en mode Oculus Rift

Black Storm image
Warner Bros. France

L’autre attrait de cette œuvre est aussi que Warner Bros. France, distributeur du film en France, a décidé de coupler cette sortie avec l’installation d’un dispositif d’immersion 4D inédit : l’Oculus Rift (jusqu’au 11 août 2014 au Gaumont Opéra Capucines à Paris). Et Bulles de Culture l’a testé pour vous ! Tout d’abord, il n’est pas étonnant que les concepteurs de l’Oculus Rift ait choisi de recréer cette scène de Black Storm pour faire tester leur système, en marge de la sortie du film. Pendant l’expérience, le spectateur est installé dans une cabine, un masque avec un écran numérique sur les yeux et un casque sur les oreilles. Il est alors coupé du monde réel et immergé dans une expérience en 4D. Des capteurs de l’écran détectent les mouvements de tête et s’adaptent pour donner l’impression d’une image à 360°. En plus de cette expérience audiovisuelle, l’habitacle est doté de ventilateurs pour donner l’impression de ressentir le souffle destructeur de la tornade. Bien qu’on ne soit pas dans une expérience “cinéma”, le dispositif est très réjouissant. Pour autant, à ceux qui voudraient que l’Oculus Rift soit utilisé dans la salle de cinéma durant toute la durée d’un film, il est de bon ton de conseiller alors aux studios de revoir leurs clauses d’assurances. Le ressenti spectateur est tellement impressionnant, voire angoissant, qu’il y aurait à coup sûr des crises cardiaques en plein milieu des scènes d’actions.

Hors des sentiers battus, Black Storm n’est donc pas en soi une œuvre forçant l’admiration. En effet, il est plus un produit d’appel pour le développement de futures technologies d’immersion. La 3D n’étant peut-être que le balbutiement du cinéma du futur…

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Antoine Corte

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