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CINEMA: “Tempête sous un crâne” (2012)

Dernière mise à jour : juin 11th, 2016 at 03:52 pm

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Pour son deuxième long métrage documentaire, la réalisatrice Clara Bouffartigue s’inscrit dans une longue tradition de films sur l’école, de Etre et avoir (Nicolas Philibert, 2002) à Entre les murs (Laurent Cantet, 2008) pour ne citer que les plus récents. En suivant sur une année deux professeurs de collège bien spécifiques, une professeure de littérature et une autre d’arts plastiques, la réalisatrice signe un film intéressant mais qui laisse un peu sur sa faim.

For her second feature documentary film, filmmaker Clara Bouffartigue is part of a long tradition of films about school, To Be and to Have (Nicolas Philibert, 2002) and Between the Walls (Laurent Cantet, 2008) to mention only the most recent ones. By following during a year two very specific college teachers, a literature teacher and a plastic arts one, the director signs an interesting film which leaves however something to be desired.

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Le film reprend l’habituel cahier des charges des films sur l’école : une école (un collège de banlieue parisienne), une classe (une Quatrième), une équipe éducative (professeurs, conseillères d’orientation et chef d’établissement) et un élève plus turbulent que les autres. Filmant au cœur du collège (la caméra ne va pas plus loin que le portail de l’école), la réalisatrice filme le quotidien d’une équipe pédagogique dont le métier consiste de nos jours à canaliser l’énergie des jeunes (symbolisée par les cris et l’agitation de la cour de récréation) par la discipline (les va-et-vient des conseillères principales d’éducation dans les couloirs) et l’apprentissage (les cours en classe). Alors qu’il s’agissait de conjuguer l’être et l’avoir chez Nicolas Philibert, il s’agit ici de leur transmettre les moyens de s’exprimer intellectuellement et manuellement. Et c’est cette approche qui fait la spécificité et l’intérêt de ce film. Là où le bât blesse, c’est que celui-ci n’offre pas de réponse esthétique à cette démarche mais plutôt une expérience immersive qui correspondrait davantage à une diffusion télévisée que cinématographique. Dommage.

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Site officiel : http://www.zed.fr/tempete/

The film uses the usual specification of films about school: a school (Parisian suburb college), a class (8th Grade), an educational team (teachers, principal educational advisers and school head) and a student more turbulent than others. Filming in the heart of the college (the camera does not go beyond the gate of the school), the director films the daily life of a teaching team whose job is in our days to channel the energy of young people (symbolized by cries and agitation of the playground) by discipline (coming and going of principal educational advisers in the corridors) and learning (classroom). While we have to conjugate to be and to have with Nicolas Philibert, we are supposed here to provide them the means to express themselves intellectually and manually. And it is this approach that makes the specificity and interest of this movie. The problem is that the film does not offer aesthetic response to this approach but rather an immersive experience that would be more appropriate for a television broadcast than for a film distribution. What a pity.

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To learn more: http://en.unifrance.org/movie/34946/tempete-sous-un-crane

Jean-Christophe Nurbel

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