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pigalle la nuit affiche

[CRITIQUE] “Pigalle, la nuit” (2009), une série entre réalisme et fantastique (1/2)

Dernière mise à jour : juin 25th, 2020 at 11:32 am

Succès commercial (2ème meilleure audience historique de la chaîne) et artistique (reconnaissance unanime de la critique), la nouvelle série de Canal +, Pigalle, la nuit de Hervé Hadmar et Marc Herpoux navigue donc entre réalisme et fantastique.

 

They only want you when you’re seventeen
When you’re twenty-one
You’re no fun
They take a polaroid and let you go
Say they’ll let you know
So come onWe only want you when you’re seventeen
When you’re twenty-one
You’re no fun.

— Ladytron (Seventeen)

Synopsis :

Un frère à la recherche de sa sœur, danseuse mystérieusement disparue à Pigalle, alors que deux clans se livrent une guerre féroce pour le contrôle du business de la nuit. À Pigalle, la nuit, tout est possible.

Canal+ renouvelle
le paysage audiovisuel français

 

Depuis quelques années et à l’image de certaines chaînes de télévision américaines (la chaîne NBC en tête), la chaîne privée française Canal+ a fait le pari de produire et diffuser régulièrement des séries originales et de qualité. Et en faisant le choix de confier la création de celles-ci à des auteurs à l’univers très différents et très marqués, fort est de constater que la chaîne a su renouveler le paysage audiovisuel français jusque-là peu créatif.

Calquées sur le modèle américain tout en traitant de sujets français, traitant de sujets aussi divers que la mafia corse (Mafiosa, le clan de Hugues Pagan), la banlieue (La Commune d’Abdel Raouf Dafri) ou l’industrie du film pornographique (Hard de Cathy Verney), ces séries ont su innover sur la forme et le fond tout en rencontrant leur public (excepté l’échec surprenant de la très bonne série qu’était La Commune).

Pigalle, la nuit :
un plaisir de série

 

À mi-parcours de la diffusion de Pigalle, la nuit où sexe, drogue et règlement de compte se succèdent pour notre plus grand plaisir, il est intéressant de constater que les deux principes de la chaînes (originalité et qualité) sont encore au rendez-vous.

En effet, flirtant avec l’univers fantastique d’un Twin Peaks (David Lynch et Mark Frost) et le récit choral d’un Sur écoute (David Simon) et The Shield (Shawn Ryan), la série nous plonge dans un Pigalle réel (tournage dans le quartier de Pigalle à Paris pendant 14 semaines au milieu des passants, dans de vrais lieux comme le Sexodrome et le Folie’s) et mythique (flash-back onirique d’un Pigalle des années 50).

Un générique et un casting séduisants

 

S’étant immerger dans le quartier pendant plusieurs mois avant leur travail d’écriture, les deux auteurs, Hervé Hadmar et Marc Herpoux, nous invitent donc à suivre les traces d’un Jalil Lespert épatant à rencontre d’une galerie de personnages étonnants (Simon Abkarian, Armelle Deutsch, Eric Ruf, Catherine Mouchet, Sara Martins, Archie Shepp, Hubert Koundé, Linh Dan Pham et Sacha Bourdo en tête).

Séduit par un générique à la musique électronique calme (Seventeen de Ladytron) et aux images sensuelles (le corps d’un homme et d’une femme s’enlaçant tout en étant eux-mêmes enlacés par des tatouages se formant peu à peu sur eux), nous attendrons donc avec impatience les quatre derniers épisodes de la série (diffusion le lundi soir), tout en regrettant la brièveté de celle-ci (huit épisodes contre douze épisodes pour une série équivalente aux États-Unis.

À suivre…

 

 

En savoir plus :

  • Pigalle, la nuit (2009)
    8 épisodes de 52 minutes
    Équipe technique
    Créateurs : Hervé Hadmar & Marc Herpoux
    Réalisation : Hervé Hadmar
    Production : Christine de Bourbon Busset
    Musique : Eric Demarsan
    Chaîne d’origine : Canal+
    Casting
    Jalil Lespert : Thomas
    Simon Abkarian : Nadir
    Armelle Deutsch : Emma
    Eric Ruf : Dimitri
    Catherine Mouchet : Alice
    Sara Martins : Fleur
    Archie Shepp : Max
    Hubert Koundé : Adam
    Linh Dan Pham : Sinh
    Yasmine Belmadi, Jamil
    Sacha Bourdo : Oswald
Jean-Christophe Nurbel

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